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POINT DE VUE | Les mêmes attentes !

Point de vue

Nouveau gouvernement en Tunisie sur fond de tractations et de bras de fer politiques. Un nouveau gouvernement qui prend le témoin d’un autre qui n’aura duré que quelques mois. En ce qui nous concerne, c’est-à-dire pour le sport et la jeunesse, une nouveauté : l’intégration du dossier «Emploi et formation professionnelle» au portefeuille Jeunesse et Sports. Une intégration qui n’a pas fait de sympathisants au sein de cet ex-ministère, et aussi auprès de maints observateurs  (même si l’emploi est un dossier lié de très près à la question de la jeunesse, mais aussi à l’enseignement supérieur). Pour Kamel Degguiche, membre du Cnot et président de la FTBoxe, il aura comme ministre désigné, un portefeuille chargé par la sensible question de l’emploi. Et quand on dit chômage et employabilité, cette nouvelle donne veut dire qu’il aura un premier (éternel) chantier urgent : les diplômés des instituts de sport au chômage depuis des années et qui réclament le statut d’enseignant d’éducation physique. C’est le dossier le plus miné et le plus «embêtant» pour le nouveau ministre. Que pourra-t-il faire, sachant que tous ses prédécesseurs n’ont pas réussi à résoudre ce problème hérité?

Que peut-on attendre de plus de la part du nouveau ministre? Franchement, ce sont les mêmes attentes qu’on a formulées pour Ahmed Gaâloul il y a quelques mois. Le «système» que gère le ministère n’a pas encore changé. Ça demande beaucoup de temps, mais surtout de la bonne volonté et de décisions fermes. On le dit pour la énième fois, ce ministère de la Jeunesse et des Sports doit être réformé en profondeur pour plus de qualité dans les idées et plus de souplesse dans les procédures. C’est que jusqu’à ce jour, les dossiers Elite, financement des fédérations sportives, fonctionnement des commissariats régionaux au sport, gestion des instituts des sports, l’infrastructure sportive et le contrôle des travaux de construction et d’entretien, ainsi que d’autres questions sont mal organisés. Trop de procédures chargées et qui accusent beaucoup de retard et, finalement, de perte de moyens et un «manque à gagner» sportif terrible pour les athlètes.

Tant que le sport est encore régi et perçu comme une activité de loisir pour la population, et non comme une industrie qui crée des emplois et contribue au PIB, on ne sortira pas de ce constat. On restera encore «cloué» aux tracas de la gestion des procédures obsolètes qui agissent mal sur les performances.

Notre sport souffre et va mal en cette période. Ce n’est pas une question de fonds et de financement, mais aussi de transparence et de bonne gouvernance. Le ministère des Sports doit donner l’élan de la réforme, c’est-à-dire annoncer un renouveau, même avec un petit changement progressif. Le potentiel de la jeunesse et du sport est si impressionnant que l’on attend que les choses bougent.

Encore faut-il que les ressources humaines au ministère des Sports suivent et gagnent en qualité. En tout cas, ce sont les mêmes attentes et les mêmes contraintes.

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Charger plus par Rafik EL HERGUEM
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