Organisé à l’initiative de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes), l’événement aura pour thème « Les nouvelles technologies au service de la démocratie ». Un sujet qui a été amplement abordé en période de confinement total et continue de défrayer la chronique, à la lumière des nouveaux défis numériques auxquels sont confrontées aussi bien l’école que l’administration publique.
L’on ne sait pas si on est en droit de fêter la démocratie sous nos cieux. De toute façon, on devrait le faire mardi prochain, à l’instar de tous les pays du monde, du moins pour marquer un temps d’arrêt sur ce qui a été réalisé et ce qui ne l’est pas encore à ce niveau. Ce qui exige une sorte d’évaluation à mi-parcours, mais aussi une lecture critique du processus à l’échelle locale et universelle, étant donné que la Tunisie n’est pas à l’abri des mutations géopolitiques qui ébranlent l’ordre mondial. Pourtant décrétée en 2007, la Journée internationale de la démocratie (Jid), célébrée le 15 septembre de chaque année, n’est devenue une tradition qu’en 2016, date de sa première édition nationale.
En fait, à cette occasion, un débat commémoratif se tiendra, mardi prochain, à l’espace Arena aux Berges du Lac à Tunis. En mode présentiel ou virtuel, avec le strict respect du protocole sanitaire imposé par la pandémie de Covid-19, les participants auront à échanger et débattre des questions liées à la démocratie et ses illustres manifestations d’ordre politique, économique, socioculturel et écologique. Autant dire, des interventions et conversations s’instaurent sur fond d’un dialogue censé être interactif et constructif. De par son caractère transversal, la démocratie se présente comme la pierre angulaire de toutes formes d’expressions et d’activités humaines.
Par ailleurs, cet évènement festif, organisé à l’initiative de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes), aura lieu, cette fois-ci, sur le thème « les nouvelles technologies au service de la démocratie ». Un sujet qui a été amplement abordé en période de confinement total au temps du coronavirus et continue ainsi de défrayer la chronique, à la lumière des nouveaux défis numériques auxquels sont confrontées aussi bien l’école que l’administration publique. A-t-on su bien maîtriser la situation et gagner l’enjeu en cette crise sanitaire? Nos systèmes culturels et socioéconomiques sont-ils en mesure de s’adapter aux contraintes des TIC telles qu’on les a vécues depuis mars dernier? L’école publique, en panne d’infrastructures de base élémentaires (salles de classe, eau potable, équipements scolaires…), pourrait-elle réussir sa rentrée en respectant les moindres règles d’hygiène et de santé ? Est-elle capable de favoriser un enseignement à distance, via une plateforme électronique ? Et dans une large mesure, comment faire du partage technologique un atout démocratique ? Car l’accès aux TIC n’est, tout bonnement, qu’un droit humain pur et simple. Ce qui n’est pas évident dans pas mal de cas.
L’on voudrait dire, en cette journée si symbolique, que la démocratie est aussi une garantie constitutionnelle et non pas un privilège politique ou institutionnel. C’est aussi une culture qui inspire l’égalité en droits et devoirs. Démocratie participative et inclusive, en quelque sorte. A l’ouverture des travaux, le discours inaugural sera prononcé par Mohamed Fadhel Kraiem, ministre des Technologies de la communication. Il sera suivi d’un débat permettant aux présidents des instances indépendantes de débattre, à l’image d’un plateau télévisé, du rôle des nouvelles technologies dans la construction de la démocratie en Tunisie. Les TIC demeurent, désormais, des enjeux centraux des démocraties dans le monde.
Au programme, des tables rondes sur « La relation des personnes handicapées avec les technologies et leur rôle dans le soutien de la démocratie », « L’impact de la transformation numérique sur la démocratie et la bonne gouvernance », « Les TIC au service des élections », ainsi que « La réforme de l’éducation civique ».
Sims
13 septembre 2020 à 10:16
La démocratie n’a pas sa place dans une société musulmane