Louer un logement dans un bon état à un coût abordable est un casse-tête pour de nombreux étudiants
Dans moins d’une semaine, certaines facultés et universités feront la reprise. Les étudiants, qui poursuivent leurs études dans des universités loin de leur ville natale, ont entamé, depuis quelques semaines, leur recherche d’un logement qui soit proche de leur faculté et de toutes les commodités.
Certains d’entre eux ont opté pour les foyers étatiques ou privés, d’autres, plus sceptiques et prudents, quant à la crise sanitaire et le Covid-19, ont préféré chercher les offres de location et les possibilités de partage via les sites d’annonces, afin de pouvoir s’installer avant la reprise officielle des cours. C’est une vraie galère pour un bon nombre d’entre deux… Témoignages.
Dans la banlieue sud, là où il y a trois facultés et un centre de recherche qui accueillent un grand nombre d’étudiants, les affiches collées sur les murs, les offres de location ne manquent pas. On propose des appartements ou des studios meublés, d’autres vides à louer pour les étudiants. Le coût de la location mensuelle varie entre 200 et 600 dinars, selon l’état du logement.
Sourour, une étudiante inscrite en première année master à (Istic) l’Institut supérieur des technologies de l’information et des communications est originaire de Sousse. Elle reprend officiellement les cours la semaine prochaine. Elle a, d’ailleurs, entamé sa recherche de logement depuis chez elle il y a deux semaines.
Utilisant facebook et internet comme un bon outil de recherche d’une offre de location ou de partage, elle surfe quotidiennement sur les sites d’annonces, contacte les propriétaires qui proposent des offres intéressantes ou consulte les pages facebook et les offres de partage afin de trouver un logement qui répond à certains critères. Son objectif principal : trouver un appartement tout proche de sa faculté et à prix abordable. Sans trop se déplacer, pour des raisons purement sanitaires, cette dernière a profité de la date de son inscription à la faculté pour venir voir sur place les différentes offres qu’elle a choisies sur le Net.
«Je vais louer avec ma camarade en binôme, qui vient de la ville de Gafsa. Et pour des raisons de santé afin d’éviter le déplacement, le contact et le risque de choper le Covid-19, nous avons préféré retarder notre rentrée et nous avons essayé de trouver un logement via le Net. A partir de photos que les annonceurs nous envoient via facebook, nous avons opté pour un studio meublé qui se trouve juste à côté de la faculté à 350 dinars.Exceptionnellement, cette année nous avons opté pour cette méthode pour minimiser le contact au maximum. Certes, le coût du loyer est trop cher par rapport à l’année dernière, mais nous n’avons pas le choix», nous déclare Sourour.
Quant à Ahmed, également étudiant en deuxième année, il a choisi de venir sur place, visiter les appartements proposés pour la location dans l’objectif de trouver un studio qu’il prévoit de louer avec un autre étudiant. «Nous avons trouvé un studio meublé situé à 400 mètres de la faculté. Il est à 300 dinars et ne comporte qu’une seule pièce. Les prix des logements sont hors de portée. Le prix est monté en flèche ces derniers temps et c’est probablement à cause de la crise sanitaire », témoigne Ahmed.
Trouver un logement durant ces temps, n’est pas une affaire très facile pour la plupart des étudiants qui sont dans l’obligation d’opter pour la location à deux ou à trois, d’autant plus que les prix sont devenus pour certains inabordables. D’autres ont opté pour une solution plus facile, celle de s’installer dans les foyers privés, tout en étant vigilants quant aux précautions à prendre pour éviter d’attraper le virus du Covid-19.
