Revoilà le sept national revigoré et rétabli dans ses droits après plus de huit mois de chômage, autant dire de disette, depuis sa retentissante déroute africaine du mois de janvier dernier. Ce matin, nos internationaux (sans les pros) reprendront donc du service pour un stage bloqué de cinq jours à Nabeul. Un premier rassemblement dans le cadre d’un copieux programme établi en prévision du 27e championnat du monde qu’abritera l’Egypte au mois de janvier prochain. Quelles sont les grandes lignes de ce programme ? Qu’en sera-t-il de l’ossature de la sélection ? Pour en savoir plus, il faut mettre le cap, cet après-midi, sur Nabeul où sera tenue une conférence de presse.
Oui, mais…
L’occasion sera, évidemment, la présentation du nouvel entraîneur national Sami Saïdi qui débarque à la place de l’Espagnol Toni Gerona. Si on connaît l’heureux successeur qui n’est plus à présenter, on ignore, par contre, tout de son programme de préparation, mais aussi et surtout de ses intentions. Et, justement, c’est sur ce dernier point qu’il faut focaliser. Car, il est de coutume que tout nouveau technicien intronisé est à juger selon ses premiers choix qui, généralement, décideront de la trajectoire que prendra son mandat. Et là, Sami Saïdi a annoncé la couleur sans faire l’unanimité. Oui, il peut bénéficier de circonstances atténuantes comme tout nouveau venu. D’abord, parce qu’il est à ses premières dents de lait avec la sélection. Ensuite, parce qu’il peut se cramponner à la sempiternelle histoire de «la liste élargie» qu’il pourrait chambarder à tout moment. Tout cela est vrai et tout à fait défendable. Mais, à feuilleter sa première liste rendue publique, il devient un sujet loin d’être au-dessus de tout reproche. En effet, les bizarreries ne manquent pas : rappel de joueurs qui ont, pourtant, annoncé à cor et à cri leur retraite internationale (Mosbah Sanai et Marouen Magayez ),convocation de joueurs traînant une longue inactivité (Skander Zaied, Youssef Maâref ) et d’éléments qui n’ont pas brillé en championnat. Et, pour enfoncer le clou, voilà qu’il dit non à des joueurs qui, tout le monde l’a constaté, ont fait sensation dans la compétition locale, tels que Elyès Hachicha, Mejdi Hlali, Mohamed Amine Ben Ghanem, Tarek Jallouz, Issam Rzig ,Driss Drissi, Ala Mustapha…
Ce qui est encore plus intrigant, c’est l’éviction du pourtant indéboulonnable Oussama Boughanmi considéré, à juste titre d’ailleurs, comme le meilleur ailier en Tunisie, voire en Afrique et dans le monde arabe !