La dernière semaine a été assez tendue pour notre football. Le match amical Tunisie-Soudan et la candidature (compromise désormais) de Tarek Bouchamaoui à la présidence de la CAF sont à l’origine de frictions qui révèlent les tensions «personnelles» qui existent entre les responsables sportifs tunisiens. D’abord, ce match amical Tunisie-Soudan que le ministre des Sports, Kamel Deguiche a refusé en raison du couvre-feu et du protocole sanitaire décrétés par le gouvernement. Pour le ministre des Sports, il s’agit d’un match qui n’aurait pas dû avoir lieu par respect des décisions du ministère relatives aux matches programmés. Du côté de Wadii El Jary, il n’a même pas commenté cette contestation. Pour lui et le bureau fédéral, ce match se joue dans une journée Fifa et n’a rien à avoir avec l’interdiction des matches imposée par le ministère.
Rébellion? C’est plutôt une friction qui est expliquée, en partie, par une autre affaire, les élections de la CAF. Le ministre des Sports a reçu Tarek Bouchamaoui pour lui exprimer son soutien aux élections de la CAF. Et vu que le courant ne passe pas bien entre El Jary et Bouchamaoui, et qu’El Jary a aussi envie d’être le candidat de la FTF pour un poste de membre ou de vice-président (il s’avère que Ahmed Ahmed n’aura pas de mal à conclure un autre mandat), cette affaire a créé une sorte de «tension cachée» entre ces acteurs du sport. On parle même d’un duel à distance et dans les coulisses (où tout est permis) entre Bouchamaoui et El Jary, d’une part, et entre El Jary et Kamel Deguiche, d’autre part (le nouveau ministre est membre du Cnot et on sait bien le bras de fer entre le Cnot et la FTF, essentiellement les deux présidents).
On voit bien qu’au bout du compte, ce sont des ambitions personnelles et qui n’ont rien à voir avec le sport et qui font bouger les choses. Prochainement, on va voir d’autres cas, d’autres scènes, d’autres frictions qui vont meubler cette période d’inactivité sportive.
Entre-temps, les vrais dossiers qui attendent une mûre réflexion et surtout des décisions courageuses et urgentes éternisent dans les bureaux des responsables sportifs (intéressés plus par leurs carrières et leurs ego) ou passent comme matière dans les médias sans résolution. On vous a dit une fois, le mal du sport, ce sont ses dirigeants. Pas plus.