Les entreprises opérant dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat bénéficient d’une prorogation de la période de report des échéances des crédits obtenus à fin septembre 2021.
Du fait que la reprise de l’activité des secteurs du tourisme et de l’artisanat nécessitera une période plus longue, et compte tenu de la poursuite des répercussions de la pandémie du Covid-19, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a adressé, récemment, une circulaire aux banques et aux établissements financiers, qui prévoit la prorogation de la période de report à la fin septembre 2021 (contre fin septembre 2020 initialement), et ce, pour les échéances des crédits obtenus par les entreprises et les professionnels opérant dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat, y compris les sociétés de gestion touristique.
Par ailleurs, pour garantir la cohérence entre la circulaire de la BCT n°2020-12 qui stipule que les crédits exceptionnels sont accordés jusqu’à fin décembre 2020 et le décret-loi du chef du Gouvernement n°2020-22 qui a fixé, au 31 mars 2021, le délai maximal pour accorder des crédits exceptionnels au profit des entreprises et des professionnels opérant dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat, y compris les sociétés de gestion touristique, la nouvelle circulaire a également prévu la prorogation à fin mars 2021 du délai d’octroi des financements exceptionnels.
Un soutien sur toute la ligne
Cet avantage est destiné aux entreprises et professionnels opérant dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat, y compris les sociétés de gestion touristique et l’acceptation de ces financements comme contrepartie aux opérations de refinancement sur le marché monétaire.
A noter que les secteurs du tourisme et de l’artisanat ont été les plus touchés par la crise sanitaire due au Covid-19. Ainsi, la haute saison connue, en période normale, par l’affluence des touristes de toutes nationalités vers la destination Tunisie, a été, cette année, plutôt au-dessous de la moyenne, dans la mesure où les entrées et les nuitées des touristes ont été assez faibles. Certains hôteliers surendettés passent par une période difficile, ce qui les a obligés à travailler avec un effectif léger, en attendant l’amélioration de la situation.
D’autres hôteliers ont dû fermer les portes de leurs unités, car ils ne parviennent plus à assurer le financement des différentes charges, y compris le paiement de leur personnel. D’où l’importance du report de remboursement des crédits qui va permettre aux hôteliers de réduire leur charge en vue d’assurer progressivement la relance des activités sur des bases solides et une trésorerie équilibrée. Cette crise a eu également un impact sur le secteur de l’artisanat qui souffre déjà d’une situation précaire suite aux problèmes de vente des produits fabriqués par les artisans. Ce secteur fait face également à un manque d’ouvriers et d’apprenants, vu que plusieurs jeunes ne veulent plus s’adonner à cette activité qui génère de faibles revenus.