L’équipe nationale n’a fait qu’une bouchée du Soudan qu’elle a «malmené» en première mi-temps, avant de s’endormir sur ses lauriers par la suite. Chose qui doit être absolument évitée à l’avenir !
On a tous gardé en mémoire les bons résultats réalisés par la nouvelle équipe nationale conduite par le coach Mondher Kébaïer, depuis un peu plus d’un an déjà. Ce fut surtout avec les deux victoires aux éliminatoires de la CAN contre la Libye (4-1) et la Guinée équatoriale chez elle (1-0), sans oublier le très satisfaisant rendement affiché en amical contre le Cameroun (0-0).
La confirmation de la renaissance vient d’être donnée il y a deux jours à Radès où notre onze national a battu le Soudan en amical (3-0) avec une aisance, le moins qu’on puisse dire, étonnante.
Le Soudan n’aura résisté finalement qu’un petit quart d’heure avant d’encaisser un triplé en l’espace d’à peine vingt minutes, grâce aux buts de Seïfeddine Khaoui (17’), Ali Maâloul (25’) et le jeune Anis Ben Slimane (35’), qui évolue au championnat du Danemark.
Nos internationaux nous ont fait vibrer durant toute la première mi-temps au cours de laquelle ils se sont comportés comme de grands champions au savoir-faire irrésistible.
Ce fut à tel point qu’on croyait que le Soudan était venu faire du tourisme par ce temps «funeste» de Covid-19 (?!). Heureusement que les Soudanais ont littéralement changé de visage en deuxième période, comme pour dire que ce n’était nullement pas le cas.
Deux visages
Retour, donc, à cette première mi-temps de rêve de notre équipe nationale qui nous a réconciliés avec les «Aigles de Carthage», tellement l’étalage de leur art individuel et collectif était saisissant.
En effet, on était devant une nouvelle répétition d’un show footballistique contenant tous les ingrédients de réussite et d’efficacité.
Le ballon circluait avec beaucoup de fluidité entre les trois compartiments de jeu. Tous nos joueurs étaient appliqués et concentrés sur leur objectif qui consistait à priver constamment l’adversaire de ballon, avant de le monopoliser interminablement jusqu’à la concrétisation des buts.
Aucune fausse note n’a été enregistrée tout au long de cette formidable première mi-temps. La conciliation entre la technique individuelle, qui était évidente chez tous les joueurs, et la cohésion collective basée sur la rapidité d’exécution, était juste épatante. Le fruit de tout cela s’est traduit par les trois buts ci-haut cités qui étaient de toute beauté.
Il faut souligner quand même que l’apport du capitaine et vieux briscard, Wahbi Khazri, dans ce match, était de taille. Khazri a mis tout son talent au service de ses coéquipiers et a été à l’origine des trois buts inscrits.
De leur côté, les deux latéraux Wajdi Kechrida et Ali Maâloul n’ont épargné aucun effort pour soutenir l’attaque, puisqu’ils se sont même chargés de marquer un but chacun.
De leur côté, Hamza Refiaâ (Juventus) et Anis Ben Slimane (19 ans) sont des révélations très intéressantes. Ces deux attaquants semblent bien partis pour décrocher une place bien méritée à l’avenir. A condition, bien sûr, qu’ils confirment dans les matches officiels.
Le seul bémol dans ce match, c’est le relâchement et le rassasiement de la seconde période qui a accéléré l’opération de remplacement de pas moins de six joueurs, dont la star, Youssef Msakni, qui a pris la place de Khaoui (60’) et qui était à deux doigts de marquer un autre but au moins à deux reprises.
On peut expliquer la baisse de rythme en seconde mi-temps par le fait que l’on pensait déjà au deuxième match-test de ce mardi contre le Nigeria en Autriche. Mais rien n’explique l’esprit «vaniteux» de la seconde période qui a permis au Soudan de se réveiller et de tenter quelques assauts offensifs relativement dangereux ayant obligé le keeper Moez Ben Chrifia à user de son bon réflexe pour sauver sa cage de deux buts certains.
Maintenant, on n’attend plus qu’une réédition du bon niveau devant le Nigeria, qui vient d’être battu par l’Algérie (0-1) dans un match de préparation.