La pêche constitue le gagne-pain de plusieurs familles vivant près des côtes tunisiennes. Cependant, et d’après des études scientifiques élaborées, la mer tunisienne est menacée par une désertification, c’est-à-dire à une disparition de plusieurs espèces marines dont les poissons et les tortues marines. A l’origine d’une telle situation des facteurs qui peuvent pourtant être maîtrisés comme, à titre d’exemple, la pêche anarchique qui a fait des ravages dans plusieurs zones comme Kerkennah, Sfax et Gabès.
Certaines personnes, qui se convertissent en pêcheurs, ne reculent devant rien pour vider la mer de ses créatures en vue de gagner plus d’argent. Ainsi, ils pratiquent la pêche au chalut qui a des effets néfastes surtout quand elle est pratiquée dans de faibles profondeurs. Cette pratique participe à la désertification de la mer car les filets emportent, lors de leur passage, les petits poissons, les ovules et toutes les créatures marines. Ainsi, les espèces marines ne peuvent pas se renouveler et on assiste au bout d’un certain temps à un vrai désert au niveau de la mer où il n’y aura plus signe de vie.
C’est pour cela, d’ailleurs, que les pouvoirs publics ont pris la judicieuse décision d’observer au cours de l’année une période de pause biologique notamment dans les zones surexploitées, et ce, pour permettre une régénération des différentes espèces marines. L’organisation internationale des thonidés a également défini pour chaque pays le quota annuel de pêche du thon rouge pour éviter son extinction. Mais certaines personnes font fi de cette réglementation et n’hésitent pas à pratiquer leur activité de pêche pendant la période de pause même si les gardes-côtes sont aux aguets pour rappeler à l’ordre les contrevenants en utilisant des satellites pour localiser les éventuelles embarcations à la dérive. Les fautifs agissent souvent de nuit quand le contrôle connaît un certain relâchement.
Outre les activités de la pêche illégale, la destruction des richesses halieutiques est due aussi à la pollution qui gagne du terrain de jour en jour. En effet, dans certaines zones côtières, la mer est submergée par les déchets en plastique, les algues et les emballages de toutes sortes. La responsabilité de cette pollution incombe également aux hommes, aux unités industrielles dont les propriétaires ne pensent pas installer des stations de prétraitement. Dans certains cas, de l’eau polluée est directement rejetée dans la mer, participant à l’extinction des poissons. C’est le cas, par exemple, du Golfe de Gabès qui a tant souffert de cette pollution.
Le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer, qui sont des phénomènes naturels, sont également responsables de la disparition de certaines espèces maritimes. La situation devrait changer en commençant par le changement des pratiques de pêche en bannissant les activités illégales et en continuant à décréter la période de pause biologique qui doit être respectée.
