Bien que la rentrée universitaire ait démarré depuis plus d’une semaine dans la plupart des facultés et universités, c’est encore le chaos total qui règne ! Les étudiants ont trouvé du mal à s’inscrire en ligne, un protocole sanitaire qui n’est pas respecté dans certaines facultés, des étudiants qui s’inquiètent quant au non-respect du protocole sanitaire dans les foyers privés ou étatiques. Plusieurs étudiants ont, par ailleurs, été testés positifs au coronavirus…
La rentrée universitaire a mal démarré pour de nombreux étudiants qui n’ont pas pu reprendre les cours car ils n’ont pas pu s’inscrire ou n’ont toujours pas trouvé de logement adéquat pour s’installer et suivre leurs cours dans leurs universités respectives. D’autres redoutent les foyers privés ou étatiques par rapport à la question de propreté et songent à opter pour la location d’appartements ou de maisons au loyer abordable non loin des établissements universitaires.
On peut lire par exemple sur l’une des pages facebook, créées par les enseignants d’une faculté des Lettres sise à Tunis, ces questionnements relatifs au site d’inscription, qui n’est pas encore ouvert et qui a connu une panne technique tout au long de la semaine dernière, mettant les étudiants face à une inquiétude quant à leur inscription à ladite faculté.
Les problèmes dépassent encore ce stade car certains étudiants et étudiantes ne savent pas encore si leur candidature sera acceptée ou non dans certaines facultés qui tardent à délibérer les listes des étudiants admis en master.
Tel le cas de Ameni, angliciste qui attendait avec impatience depuis des semaines son admission à la faculté de La Manouba pour l’agrégation. Cette dernière ne sait pas si elle pouvait trouver un logement qui lui correspondait parfaitement dans le cas où sa candidature sera acceptée. Elle, qui vient de la ville de Nabeul, devrait faire une longue recherche dans le but de trouver un loyer ou un foyer privé pour pouvoir y loger. «Je suis stressée à l’idée de ne pas être acceptée à la faculté pour poursuivre mes études, encore plus, à l’idée de ne pas trouver un logement et avec la propagation du coronavirus, cela devient encore inquiétant ! J’ai voulu éviter le déplacement à la faculté pour suivre mon dossier de candidature de près pour limiter le contact et le risque d’attraper le virus, d’autant plus que ladite faculté a publié sur sa page officielle sur facebook un communiqué pour retarder les procédures d’inscription à cause d’un cas suspect de coronavirus. La faculté a tout de même pris les précautions nécessaires et a désinfecté les salles de l’établissement», note l’étudiante.
Et de renchérir : «L’une de mes amies qui poursuit ses études à l’Institut supérieur de l’information et des communications m’a informée que les cours ont été suspendus la semaine dernière pour la désinfection totale de l’institut après avoir détecté un cas confirmé de coronavirus chez l’un des étudiants».
Quant à Nouha, qui vient de décrocher sa première année en master français, à la faculté des Lettres de Tunis, elle n’arrive pas toujours à accéder à son compte sur le site d’inscription en ligne. Elle devrait cependant se déplacer à la faculté afin de régler ce problème. «Franchement, je n’ai pas envie de me déplacer pour minimiser le contact et la contamination, d’autant plus que la faculté dans laquelle je poursuis mes études ne respecte pas le protocole sanitaire à la lettre. Nous devrons désormais prendre seuls nos précautions, porter le masque pendant les séances des cours et en dehors des salles et respecter la distanciation sociale. Nos professeurs qui sont là, pourtant, pour assurer les cours en présentiel nous aident à avoir certains cours en ligne pour nous faciliter la tâche. Quant à moi, je songe suivre les cours qui ne nécessitent pas une présence régulière via le Net», témoigne Nouha.
Plusieurs, comme cette étudiante, n’arrivent pas à se décider et se sentent perplexes face à cette situation qui empire d’un jour à l’autre ! Certains ont préféré assister aux cours tout en essayant de prendre leurs précautions, alors que d’autres ont préféré retarder leur rentrée, en attendant de voir comment les choses évolueront !
