Une nouvelle page s’ouvre intitulée : «L’avenir maintenant».
Une certitude, le volley-ball est le sport favori à Haouaria, cette belle ville capbonaise et côtière considérée comme l’un des berceaux de la discipline dans notre pays. Qui dit Haouaria dit l’Aigle, deux noms devenus inséparables et gravés dans les mémoires.
L’Aigle Sportif, qui prend de l’âge, en est à sa 54e année de sa fondation, et demeure la vitrine de la ville et le pôle d’attraction des habitants, ainsi que le lieu préféré d’un bon nombre des jeunes pour pratiquer leur sport favori. Dès sa lancée, l’Aigle de Haouaria a pris l’aspect d’un club formateur. Ses résultats au niveau des jeunes en témoignent largement. Par contre, l’équipe seniors masculine tarde à décoller et bascule entre l’accession et la relégation. C’est de l’héroïsme et du talent, certes, mais il leur manque la petite étincelle pour que les joueurs puissent évoluer sur leurs vraies valeurs et poser de sérieux problèmes à leurs adversaires. Excellent dans de rares occasions, incapable habituellement de faire le poids, l’Aigle de Haouaria est le synonyme de l’instabilité. Il a une fâcheuse tendance à faire durer les rencontres, d’où une certaine difficulté à finir les matches. Pourtant, avec un peu plus de rythme dans son jeu, la formation capbonaise est en mesure de se reprendre.
Il y a certainement d’autres raisons qui ne permettent pas à l’équipe de s’épanouir et de prendre une nouvelle dimension. Ecoutons le président du club, Sami Arfaoui : «En premier lieu, c’est le manque de ressources stables et permanentes. Les subventions des établissements publics sont insuffisantes pour gérer un club de première division, rassemblant toutes les catégories.
Un club qui ambitionne de jouer un rôle prépondérant dans les diverses compétitions ne peut plus se permettre aujourd’hui de vivre en vase clos ou être à la merci de ressources incertaines.
Notre club mérite un soutien fort et continu et, pour ce faire, il faut un plan d’action à court, moyen et long terme qui permettra à notre club de séduire, d’attirer les sponsors potentiels, et impliquer toutes les sociétés industrielles implantées dans la région. De toute manière, le projet d’un sosio verra le jour dans le plus bref délai».
Nouvelle stratégie
Elu avant de le début de la saison 2018-2019 à la tête du comité directeur de l’ASH, Sami Arfaoui adopte une structure ambitieuse conçue pour permettre au club de fonctionner convenablement tout en se débarrassant des anomalies qui ont été à l’origine de l’échec essuyé à la fin de la saison écoulée. «Cette structure est basée sur la nécessité d’appliquer d’abord un plan de redressement administratif et financier, puis, dans un second temps, se pencher sur tout ce qui est technique et performance.
– Prolonger la durée du mandat du bureau de deux à quatre ans pour qu’elle soit en harmonie avec celle de l’instance fédérale
– Reconstituer une équipe seniors garçons plus homogène et disciplinée
– Instaurer une académie pour les pépinières en partenariat avec la Ftvb
– Mettre fin à la dégradation enregistrée ces derniers temps au niveau de la formation des jeunes
– Défendre nos intérêts.
Il s’agit là particulièrement d’un dossier qui traîne depuis quatre ans : l’ASH n’a reçu aucun sou du transfert de ses trois joueurs, en l’occurrence Fahmi Miladi, Montasser Ben Brahem et Mohamed Brahem vers le Club Sfaxien pour un montant de 175 mille dinars, répartis sur cinq traites impayées. L’affaire a pris une allure juridique, alors que nous voulons qu’elle soit résolue à l’amiable».
Sami Arfaoui a évolué au sein de l’ASH en tant que passeur aux côtés du talentueux Noureddine Hfaeïdh. Celui-ci, dans ses premiers pas sur la scène volleyballistique, était déjà si grand. Il suivait un entraînement de volleyeur professionnel sous la houlette du formateur Mohamed Bouraoui. «Il a vraiment un énorme potentiel et une vision du jeu déjà très développée pour un jeune joueur», commente Sami Arfaoui qui est optimiste pour un avenir radieux de son club. «On pourra sans doute avoir une nouvelle équipe, une nouvelle couleur et une mutation de mentalité. La place naturelle de l’ASH est en Nationale A».
Taoufik HAJLAOUI