Nabil Maâloul était l’invité de la radio IFM. Et comme il ne passe pas inaperçu, lui qui excelle dans la communication et qui traîne de grandes connaissances en football. Il a parlé, avec son style spécial, en adressant des messages ici et là avec fermeté et aussi avec finesse.
Maâloul, actuel sélectionneur de la Syrie, a dit deux choses vraies et importantes. D’abord que Mondher Kebaïer n’a pas vu juste en retenant Youssef Msakni et que, s’il était à sa place, il ne l’aurait pas convoqué en sélection. Ça rejoint ce que tout le monde a dit sur Msakni, un grand joueur, mais qui accuse une remarquable baisse de forme en ce moment. Mais le deuxième point que Nabil Maâloul a évoqué nous paraît encore plus important. Il a dit que Hatem Trabelsi est le seul joueur tunisien qui a réussi sur le haut niveau européen. Avant lui et après lui, aucun n’a pu se rapprocher du niveau que Trabelsi a atteint de 2001 à 2006 à l’Ajax Amesterdam. Ni les quelques tentatives dans les années 60 et 70 (Belghith à Monaco par exemple), ni celles des années 80 et 90 (Maâloul lui-même, Limam, Mahjoubi, Beya, Sellimi, Ben Slimène), ni même après (même Jaïdi qui n’a pas démérité à Bolton) n’ont été de la même réussite que la tentative de Hatem Trabelsi qui, en 2003, jouait d’égal à égal avec le grand Cafu du Milan AC. Dommage qu’il a très mal géré l’après-Ajax alors qu’il pouvait donner un peu plus (ses blessures répétitives lui ont joué un mauvais tour). Bref, Nabil Maâloul a dit ce qu’il fallait dire : nos joueurs n’ont pas réussi au haut niveau européen comme ceux de l’Algérie, du Maroc ou de l’Egypte et des autres pays africains. Seul Hatem Trabelsi a joué au gotha des grands et s’est entraîné sous la houlette de Koeman. Et ceci sur 6 saisons pleines. Il était connu de tous quand il jouait, et sa candidature au Ballon d’or 2003 n’était pas un cadeau. Les autres ont choisi des clubs moyens où ils ont certainement réussi ou fait des flops pour revenir aussi vite qu’ils étaient partis. Donc regardons les choses avec modération et disons la vérité comme l’a fait Nabil Maâloul. Nous n’avons pas de grands joueurs qui ont réussi au top niveau mondial à l’exception de Hatem Trabelsi. Ceci s’adresse également à notre ami Mondher Kebaïer qui se trompe (comme nous d’ailleurs) s’il pense qu’il a une «Dream Team».