L’affaire Chebba-FTF n’a pas l’air de se décanter. Au contraire, ça a l’air de stagner, si ce n’est monter en tension. Jusqu’à aujourd’hui, le CSChebba est exclu du championnat et n’a pas vraiment un espoir certain de disputer l’exercice 20-21 (lui aussi dans le doute). La décision, du moins «procédurale» du TAS, qui a rejeté la demande du CSC d’arrêter la sentence fédérale, compromet nettement les chances de ce club.
Le jugement n’est pas encore prononcé, mais le dossier risque de prendre du temps et de tarder, alors que le championnat commencerait. Cela donne un avantage au bureau fédéral et à Wadï El Jary, actuellement en position relativement forte, et c’est le club de Chebba qui n’a plus d’autres recours pour espérer au moins arrêter l’exécution de la sentence. Une solution à l’amiable ou une intervention fédérale pour clore ce triste dossier? C’est très improbable, les deux parties campant sur leurs positions. Pire, les convocations fusent sur le club de Chebba, alors que le président de la FTF ne semble pas prêt à apporter une solution à ce problème compliqué. Maintenant, on n’est plus au stade de connaître qui est le fautif. Ce qui intrigue, c’est le sort d’un club qui a des joueurs, un staff des jeunes catégories et, bien sûr, toute une région qui le soutiennent. Geler les activités d’un club n’est pas la bonne solution, les règlements restent flexibles en matière d’affiliation. Les déclarations ou les attaques émanant des dirigeants du CSC ne sont pas toutes fondées, et certaines d’entre elles méritent d’être sanctionnées, certes, mais ce n’est pas du tout juste et raisonnable de condamner tout un club, toute une région. La balle est dans le camp de Wadï El Jary qui a encore la possibilité d’arrêter tout ce qui s’est passé. Ce serait très intelligent et bien venu en ce moment.
Sinon, l’escalade ne profitera à personne. C’est déjà une affaire politique et elle menace même l’ordre public, quand on voit comment les choses ont dégénéré dernièrement à la Ville de Chebba. Triste et inconcevable affaire!