…Et au mérite surtout ! Fadi Arfaoui a été le sauveur des Monastiriens.
National Stadium d’Addis-Abeba (Ethiopie). Temps printanier. Gazon jaune et sec. Arbitrage du Rwandais Samuel Uwikunda. Fasil Kenema-USM (2-1). But de Surafel Dagnachew (28’), Mujib Kassim (49’) et Fadi Arfaoui (98’).
USM : Bechir Ben Said, Fahmi Ben Romdhane, Zied Machmoum, Al Moatassam Sabbou, Fedi Arfaoui, Mohamed Saghraoui, Roger Aholou, Kouni Khalfa, Ellyes Jelassi, Ali Amri, Driss Mhirssi.
L’USM s’est produite hier au stade d’Addis-Abeba avec l’intention de confirmer sa victoire de l’aller face à Fasil Kenema, représentant éthiopien assez coriace à l’aller mais piégé par un onze usémiste concentré et appliqué au stade Mustapha Ben Jannet. Lors d’une double confrontation, le plus important est de ne pas s’exposer dans son fief et de gagner autant que de sécuriser ses bases arrière. Les gars du Ribat ont ainsi assuré l’essentiel lors de la première manche en alliant le résultat à la manière. Sauf que remonter deux buts n’est pas en soit impossible en football. Et les Ethiopiens de Fasil Kenema pouvaient donc légitimement rêver d’une « remontada » qui les propulserait au second tour. L’USM de Lassaad Jarda était donc avertie. Pas de place au relâchement toutefois relatif ou encore à la facilité même si l’adversaire n’est pas un foudre de guerre. Sur le papier, l’USM avait donc largement les moyens de faire face sachant que l’adversaire ne fait franchement pas le poids, même si l’avance prise par les Bleus lors de la manche aller ne leur garantissait pas un passage paisible au tour suivant. Le football n’est pas une science exacte et l’USM en a tenu compte a priori lors de l’avant-match. C’était donc là le discours tenu par le technicien Lassaad Jarda depuis peu. Ce dernier, en coach averti, savait pertinemment que la C3 est une compétition qui demande de l’endurance, des ressources et un mental à toute épreuve. Et puis, le voyage de l’USM en Ethiopie peut faire son effet avec des organismes fortement sollicités même si les gars du Ribat se sont déplacés via un vol spécialement affrété pour l’occasion. Bref, rien n’avait été laissé au hasard, et la méfiance était logiquement de mise, même si l’USM avait la nette conviction que le coup était jouable à Addis-Abeba. Nantie d’un net avantage acquis à Monastir, l’USM avait de la marge. Mais il s’agissait aussi de ne pas accuser le coup, encore moins mettre la «pédale douc » face à un onze qui visait l’exploit de renverser la tendance dans son antre. En connaisseur d’ailleurs, Lassaad Jarda n’a pas manqué de garder les siens sur le qui-vive tout le long de la semaine dernière. En clair, composter son billet pour le tour suivant exige assurément de l’humilité et une bonne dose de métier.
Des Bleus sous pression !
Passons sans transition à la vérité du terrain maintenant. Après s’être imposée au match aller dans son fief, l’USM comptait donc achever sa mission en décrochant à Adis-Abeba son billet pour le prochain tour de la compétition. C’était sans compter sur un adversaire vaillant qui va s’employer à défendre crânement ses chances. 28’ de jeu et voilà que les Bleus sont déjà sous pression. Surafel Dagnachew est passé par là. Les Ethiopiens mènent par un but d’avance. Le match est lancé. Tout peut arriver et tous les scénarios sont envisageables désormais ! Les Bleus résistent toutefois. Et la pause intervient comme une libération ! De retour des vestiaires, les Bleus accusent étonnamment le coup et l’adversaire fait le break à la 49’ par Kassim d’une tête croisée et bien ajustée alors que la défense constate les dégâts. Tout est désormais à refaire, égalité parfaite oblige. Sur ce, les locaux enchaînent et dominent dès la reprise. L’USM tente cependant de riposter grâce à Amri mais les Ethiopiens veillent au grain. A partir de la 70’, l’USM fait de la résistance face à un adversaire qui monopolise, combine, déroule et assiège les bases des Bleus. Ces mêmes Bleus qui semblaient attendre la loterie des tirs aux buts. Ce faisant, pas le temps de reprendre ses esprits que voilà Fahmi Ben Romdhane à terre suite à un choc avec le portier adverse. Le choc est violent et le joueur tunisien est dans un état préoccupant et surtout inquiétant ! 14’ de temps additionnel décrétés suite à l’évacuation de Fahmi Ben Romdhane. Le jeu reprend et l’USM reprend du poil de la bête. 98’, Fadi Arfaoui signe ce précieux et cher but qui fera la différence. La C3 au forceps! Prochainement, au tour suivant, les Bleus rencontreront l’équipe libyenne d’Ahly Tripoli dirigé par le coach tunisien Jalel Kadri.