Plusieurs entreprises tunisiennes sont vouées à la faillite malgré tout le soutien fourni par l’Etat sous forme de financement, rééchelonnement des dettes et prise en charge éventuellement de la participation au régime légal de la sécurité sociale. L’objectif recherché à travers tous ces avantages est de sauver les postes d’emploi et permettre à l’entreprise de poursuivre ses activités. Mais certaines entreprises n’ont pas pu relever le défi qui se profile à l’horizon et ont choisi de vendre leurs biens à une tierce personne ou à changer de vocation. Parmi les secteurs les plus sinistrés suite à la pandémie du coronavirus, on peut citer ceux du tourisme et du transport et des services connexes.
Ainsi, les établissements hôteliers et les agences de voyage ont été touchés fortement par les effets néfastes de cette maladie qui n’a pas été prévue, quelques années plus tôt. Si certaines entreprises opérant dans ces secteurs battent de l’aile, d’autres ont carrément arrêté leur activité, mettant dans la rue leurs travailleurs dans le cadre d’un chômage technique. La relance des activités de ces secteurs passe, en premier lieu, par un diagnostic approfondi de la situation en vue de définir les points faibles et les points forts à consolider.
Il n’est pas toléré, en effet, de voir ces secteurs s’effriter sans réagir et sans donner la chance aux promoteurs de tenter leur chance pour reprendre leur activité à un rythme normal, d’autant plus que les responsables ont rassuré les professionnels sur le fait que le dynamisme du secteur touristique sera progressivement rétabli, une fois la pandémie maîtrisée. Face au manque à gagner et aux pertes enregistrées à cause de l’absence des touristes, les professionnels ont surtout besoin d’un meilleur accès au financement. Certaines banques ne sont pas très motivées pour donner des crédits à des secteurs peu rentables à l’heure actuelle.
Déjà, le report de remboursement des crédits à été à l’origine d’un manque à gagner pour plusieurs institutions financières, ce qui a eu des répercussions sur les résultats enregistrés au cours au cours du troisième trimestre de cette année ! C’est dire que cette pandémie a eu des impacts graves non seulement sur les entreprises mais aussi sur les banques dont plusieurs ont réalisé, cependant, des résultats positifs grâce à l’augmentation du produit net bancaire, l’amélioration des dépôts de la clientèle. Mais un intérêt plus grand devrait être donné aux entreprises qui passent par des difficultés conjoncturelles avec une meilleure implication des institutions financières qui sont appelées à participer davantage au risque et à en supporter les conséquences. A moyen terme, ces banques vont tirer profit de leurs clients hôteliers et transporteurs qui devraient réaliser des bénéfices après le post-Covid-19.