Le développement du secteur des industries pharmaceutiques a été au centre d’une rencontre entre Mme Salwa Sghaïer, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, et Mme Sarra Masmoudi, présidente de la Chambre nationale des industries pharmaceutiques, qui était accompagnée d’une délégation relevant de cette structure, en présence des représentants des ministères du Commerce, de la Santé, de l’Enseignement supérieur, des Affaires sociales et nombre de cadres du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, au siège de ce dernier département.
Un projet de Charte de partenariat entre les secteurs public et privé a été élaboré en vue de promouvoir la compétitivité du secteur des industries pharmaceutiques à l’horizon de 2025. Le document a fait l’objet d’une discussion avant son approbation et sa présentation à un Conseil ministériel, qui sera tenu ultérieurement. Mme Salwa Sghaïer, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, s’est félicité, à cette occasion, des efforts déployés par les différentes structures intervenantes dans le secteur, au cours des dernières années, et notamment de la Chambre nationale des industries pharmaceutiques relevant de l’Utica.
L’objectif étant de préparer cette Charte qui définit une feuille de route stratégique pour la promotion du secteur en question, dans le cadre d’une approche participative et constructive entre les deux secteurs, public et privé. La ministre a indiqué que le développement de ce secteur est prioritaire dans la stratégie de promotion de l’industrie, puisqu’il a été classé dans les chaînes de valeurs mondiales. Il est considéré comme l’un des secteurs prometteurs.
Difficultés logistiques
L’oratrice a rappelé le rôle de premier ordre qui lui est dévolu en vue de faire face à la pandémie du Covid-19, dans la mesure où il a pu satisfaire les besoins nationaux en médicaments dans un contexte marqué par des difficultés logistiques pour les importations. Mme Salwa Sghaïer a souligné, par ailleurs, que ce projet de Charte vise la réalisation d’un saut qualitatif du secteur à l’horizon 2025 à travers la montée en gamme du contenu technologique, tout en se positionnant dans les chaînes de valeur des médicaments biotechnologiques.
Ce choix permettra de créer plus de 4 mille postes d’emploi supplémentaires et d’améliorer la valeur des investissements directs, qui passeront de 1.400 millions de dinars enregistrés en 2019 à 2.000 millions de dinars. En outre, les exportations passeront de 192 millions de dinars en 2019 à 800 millions de dinars, soit 40% de la valeur de la production, contre seulement 18% en 2019. Il est question, de même, d’accroître la couverture des besoins nationaux en médicaments pour passer, en valeur, de 51% en 2019 à 62%.
A noter que le secteur regroupe, actuellement, 35 entreprises fournissant près de 9 mille emplois et produisant pour une valeur de 1.065 millions de dinars en médicaments. Les services du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines ont effectué une coordination avec la Chambre nationale des Industries pharmaceutiques et les ministères concernés — comme ceux de la Santé, du Commerce, de l’Enseignement supérieur et des Affaires sociales — et les structures concernées, et ce, à travers la tenue de plusieurs réunions en vue d’élaborer la Charte de partenariat public/privé.
Cette Charte repose sur cinq principaux axes, à savoir la gouvernance du secteur, l’augmentation de la valeur ajoutée, le renforcement de la recherche scientifique, l’amélioration de l’infrastructure de base et le marketing et la formation.