La saison des dattes bat son plein. Le groupement interprofessionnel des dattes y trouve une occasion propice pour lancer une campagne médiatique visant la promotion des produits dérivés des dattes. Cette action est menée en collaboration avec le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines et le Cepex avec le soutien du projet Pampat 2, Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du terroir, financé par la Suisse et mis en œuvre en Tunisie par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi).
Qu’en est-il des produits dérivés ? Cette filière si porteuse, de par la palette des choix qu’elle offre, est en vogue notamment dans les régions du sud, à savoir Tozeur, Kébili, Gabès et Gafsa. Elle est aussi riche en potentiel de développement, créateur de projets et générateur d’emploi. C’est dans cette optique que tous les partenaires œuvrent pour valoriser et diversifier l’offre en dérivés de dattes. « La transformation des écarts de tri de Deglet Ennour ainsi que des différentes variétés de dattes communes en dérivés de dattes permettra d’avoir un impact socio-économique important en générant jusqu’à quatre à cinq fois plus de revenus en faveur de l’économie de ces régions », a-t-on appris du côté de ceux qui ont lancé la présente campagne. Soit, on compte actuellement une vingtaine d’entreprises en Tunisie et près de 25 micro- projets individuels essentiellement à Tozeur et à Kébili. A croire que ce créneau s’annonce de plus en plus porteur, censé augmenter sa part de marché.
Produits phares
Qu’entend- on par dérivés de dattes ? Un produit du terroir, à vrai dire. Il s’agit, entre autres, des pâtes, du sirop, des confitures, de la poudre ou sucre de dattes, autant de produits servis en tant qu’ingrédients de base dans de bonnes recettes agroalimentaires et pâtissières. La localité de Chebika et celle de Tameghza en font un gagne-pain à haute valeur ajoutée. C’est aussi un secteur qui s’exporte bien notamment sur les marchés français, allemand et des Etats-Unis. Toutefois, « ses exportations, ayant enregistré ces dernières années une progression notable en volume et en valeur, se sont déjà concentrées sur les produits en vrac, en tant qu’ingrédients pour l’industrie alimentaire ou cosmétique », estime la même source. D’où, il est temps de fidéliser beaucoup plus de clients et viser d’autres segments de marchés au niveau aussi bien national qu’international. Ce faisant, faut-il le dire, il semble intéressant de diversifier la gamme de produits. Aussi, l’emballage est de nature à leur apporter une valeur ajoutée. Vinaigre de dattes, café et huile de noyaux de dattes, ainsi que d’autres produits diététiques commencent à bien se vendre comme compléments alimentaires.
A quoi sert une telle campagne médiatique si elle n’a pas d’impact socio-économique? La sensibilisation semble, alors, de mise. Afin d’introduire de nouvelles habitudes de consommation, maisons d’hôte, restaurants touristiques, associations de valorisation des produits du terroir sont appelés à jouer un rôle de relais. Nutritionnistes, chefs de cuisine confirmés, proposition de mets basés sur les dérivés de dattes feront aussi partie de la démarche. Dans ce sens, la campagne médiatique mettra en avant toute initiative privée lancée dans ce domaine.