«Pas question de lâcher quand on se sent plus fortes mentalement et physiquement», insiste Jihène Mohamed.
Superbe vainqueur que cette équipe féminine de Sfax qui a imposé de nouveau sa loi d’une façon magistrale face à son principal rival, le Club Féminin de Carthage, pour s’adjuger méritoirement son deuxième titre de champion pour la seconde fois de suite, le neuvième au palmarès.
Une performance réalisée en l’espace d’une semaine, en damant le pion à Sfax lors du deuxième acte de la phase finale, puis renversant la vapeur au cinquième set lors de la «belle» à Sidi Bou Saïd. Le CSS a fini par s’imposer, relever le défi et démentir les pronostics qui favorisaient les Carthaginoises animées du désir de rééditer l’exploit de l’aller et d’exploiter au mieux l’avantage du terrain pour retrouver le moment de gloire deux ans après.
Jihène Mohamed, l’une des meilleures sur la scène et qui allie polyvalence et efficacité, dira que «trois facteurs essentiels sont derrière notre consécration : la fraîcheur physique, la force mentale et la confiance en nos moyens. Mes camarades étaient bien appliquées, croyaient le plus à la victoire et, surtout, se sont surpassées lors des moments critiques, et c’est sur cette qualité que notre entraîneur Mohamed Ali Ben Cheikh a axé son travail durant la semaine du match. Je suis contente de ce sacre. Je ne suis pas surprise malgré la valeur de l’adversaire, car avant la «belle», nous partions à chances égales. Il faut dire que la rencontre de l’aller nous a fait réfléchir… Ce jour-là, nous aurions pu nous imposer. Il y a un autre point important qui nous pousse souvent à la victoire et nous incite à redoubler d’effort, peu importe l’enjeu de la rencontre, c’est cette belle ambiance et ce bel état d’esprit qui règnent au sein du groupe.
Réellement, on ne manque de rien, le président de section Najeh Tmar nous entoure de toutes les bonnes conditions de travail et ne cesse de nous encourager. Nous continuons à écrire l’histoire du club avec la même volonté. Mon équipe regorge de jeunes talents, à l’instar de Chourouk Klaï, Dhoha Ingazou et Aya Ismaïl».
De l’autre côté, la glorieuse joueuse du CFCarthage, Mériem Brik, reconnaissait la logique qui a conduit à la défaite : «C’est en raison du manque d’expérience nécessaire chez certaines jeunes joueuses, cela s’est manifesté dans la fin du quatrième set et de la seconde partie du cinquième.
Les Sfaxiennes étaient meilleures psychologiquement».
Taoufik HAJLAOUI