On n’arrive pas encore à «digérer» et à laisser passer l’idée du meilleur onze type où la «Dream Team» éditée par le fameux magazine «France Football». Une idée qui vient remplacer le concours du Ballon d’or. Au bout du compte, et après une méthodologie basée sur un classement pondéré où journalistes, entraîneurs, joueurs et internautes ont élu à chaque poste les 5 meilleurs joueurs de l’histoire. On a eu droit à 3 formations types. C’était si évasif, car il est impossible statistiquement de toucher tout le monde et d’opter pour un échantillon représentatif de tous les âges, les tendances et surtout les nationalités (un Brésilien optera pour ses joueurs, un Français pour les Bleus…). De plus, on peut nommer à chaque poste 5, 6 voire 10 candidats. Serait-ce suffisant pour couvrir tout le monde, c’est-à-dire tous les grands joueurs de l’histoire du football? Quoi que l’on fasse, de grandes vedettes seront forcément oubliées dans la liste des nominés, d’autres «massacrées» par un vote qui ne garantit pas les critères d’objectivité. Qui a dit que ces internautes vont choisir sur une base rationnelle en connaissance de cause? Autre vice de fond, comment comparer des joueurs des années 50 à ceux des années 80, et à ceux des années 2000? Ça n’a aucun sens si ce n’est un objectif marketing, c’est-à-dire de vendre le magazine et de jouer sur la nostalgie et la variable affective des lecteurs. Ce onze type du magazine français a opté pour un étrange 3-4-3 où les défenseurs latéraux se transforment, comme par enchantement, en défenseurs axiaux. Dans ce onze type, Cafu est un défenseur au même rang que Beckenbauer et Maldini (reconverti en fin de carrière en défenseur axial). Du n’importe quoi franchement, on aurait pu opter pour un 4-3-3, un 4-4-2, ou même un simple 3-5-2 et même un 3-4-3 où les rôles seraient respectés. Ce meilleur onze a lésé plus qu’un nom, mais avant cela, il n’a respecté aucune logique de construction d’une équipe. On ne met pas les meilleures individualités de l’histoire pour avoir forcément la meilleure équipe. Ça n’existe que dans le virtuel (le vrai marché où les noms des grands ex et actuels joueurs draine de l’argent). On a monté une équipe où jouent côte à côte Maradona, Pelé, Messi et les deux «Ronaldo» ! Comment ça peut marcher? Comment peut-on convaincre que c’est la meilleure équipe ? Peut-être les meilleurs joueurs dans un classement individuel, mais quand on parle d’une équipe, c’est un discours différent. Etant l’incompatibilité des époques où ont joué ces joueurs, on aurait dû choisir un onze type par décennie, ou par trois mondiaux. Ça aurait été plus sobre et moins désordonné que cette trouvaille. Et pour terminer, on observera avec beaucoup d’amertume, voire de frustration, l’absence de joueurs africains dans les «Dream teams» première, deuxième et troisième. Un oubli qu’on ne peut imputer à la simple loi du vote, car c’est une absurdité de plus. L’impressionnant Georges Weah, le magnifique Eto’o, les grands Abedi Pelé, Salif Keïta, Hatem Trabelsi, Rabeh Madjer, Yaya Touré, Didier Drogba, Neybet, Okocha… ne sont pas là, et ça vous dit l’incongruité de ce concours biaisé. Ils rejoignent d’autres vedettes oubliées, car on ne peut élire tout le monde. Et ça, il fallait en tenir compte. Dans les trois meilleures formations élues et dans les nominations (dans d’autres cas), on n’a pas les Waddle, Tigana, Schifo, Hadji, Del Piero, Baggio, Totti, Zanetti, Raul, Romario, Kempes, Mancini, Socrates, Rummenigge, Blokhine, Robson, Giggs, Schmmaïchel… On comptera encore des joueurs pas présents dans les résultats, mais présents dans les esprits des amoureux du football. Il n’ y a pas une seule «Dream Team». Il y a Diego l’inclassable, il y a Pelé l’immense et il y a au moins cent joueurs, toutes époques confondues, qui peuvent composer pas une seule «Dream Team» mais plusieurs. Pour le reste, c’est une idée ratée, insipide même !
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