Accueil Culture Exposition « Papier & Bois II » de Jan Demeulemeester à la librairie Fahrenheit 451 : Des bribes jusqu’aux œuvres

Exposition « Papier & Bois II » de Jan Demeulemeester à la librairie Fahrenheit 451 : Des bribes jusqu’aux œuvres

Tout est parti de croquis de dessins inachevés et de bribes de métaux, en carton ou en bois. Jan Demeulemeester façonne des formes de silhouettes ou d’objets, les couche sur papier en les dessinant, à travers la peinture et leur donne vie différemment à des créations exposées et accrochées à l’espace Fahrenheit 451.

Paysages vastes, étendus, édifices, chevaux et corps féminins sont récurrents dans les tableaux exposés de Demeulemeester.

L’artiste-peintre dessinateur revient en Tunisie nourri, enrichi  d’un long voyage aux Etats-Unis, mais s’est mis en tête qu’il devait arriver à bout d’un travail suspendu, inachevé. Assemblage, croquis et récup ont abouti à des créations manuelles parlantes. Peindre au-dessus d’un assemblage, découper, s’imaginer le dessous, voir en profondeur : autant de manœuvres qui façonnent tout le travail de Jan. L’assemblage se fait avec du bois récupéré, du métal. De l’assemblage que l’artiste a commencé à faire sur du contreplaqué et du bois neuf.

La peinture rappelle ce qu’il faisait avant. Plus jeune, Jan était dessinateur, créait des dessins colorés ou en noir et blanc. Le dessin revient souvent dans sa série d’œuvres : l’artiste tient à rappeler son attachement à cette technique.

L’exposition est un assemblage en carton découpé, la suite d’un projet réalisé en matières. Le tableau d’une femme étendue faite en collage expressif interpelle. L’idée de base de chaque création est très simple : des femmes, mais aussi des couples. Des cadres où la silhouette est souvent visible.

Jan s’est focalisé sur son art pendant le confinement sans en faire une exposition. « J’aime bien sauter du dessin, à  la peinture, à la composition. Je fais attention à ne pas trop me répéter », déclare-t-il lors d’une visite de son exposition. Un tableau en particulier se distingue par ses couleurs. Il précise : « La matière de ce tableau m’avait inspiré : j’ai trouvé ce vieux morceau de carton qui ressemblait à du papier peint. C’est comme un classeur de l’époque. J’ai commencé à dessiner des personnages dessus, comme une ouverture sur le surréalisme, même si je ne suis pas surréaliste. Même l’artiste le plus abstrait au monde pour se prononcer,  doit savoir dessiner… Le dessin, c’est la base de tout ».

Jan Demeulemeester a entamé cette série dans une technique réaliste, mais pas classique. Quelques œuvres ont vu le jour à partir de la photographie. Flamand d’origine et tunisien depuis plus de 15 ans, Jan Demeulemeester continue d’entretenir sa touche artistique en Tunisie.

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