Le projet ProSol vise à promouvoir des approches durables et des mesures concrètes dans la protection et la réhabilitation des sols dégradés à grande échelle dans le Centre-Ouest et le Nord-Ouest de la Tunisie.
Pour cela, le projet s’engage fortement dans la capitalisation des expériences et à l’ancrage de la thématique de la protection et de la réhabilitation des sols conjointement avec ses partenaires pour pérenniser et mettre à l’échelle ces résultats.
Le Champ d’action 1 du projet ProSol consiste en la mise en œuvre des mesures de protection et de réhabilitation des sols dégradés. Il s’agit notamment de mettre en œuvre des mesures écologiques durables, qui augmentent la résilience contre les effets du changement climatique. Il est question de même de promouvoir et diversifier les bonnes pratiques (par exemple assolement, rotation, compostage, semis directs, couverture végétale), ainsi que les approches de l’agroforesterie, la gestion territoriale, les systèmes agro-pastoraux et l’élevage intégré afin d’améliorer la gestion et la fertilité des sols et de renforcer les compétences techniques et organisationnelles des partenaires et des agriculteurs et promouvoir les innovations.
Quant au Champ d’action 2 dudit projet, il se base sur l’ancrage politique, institutionnel et social de la thématique de la protection des sols. A cet effet, on va renforcer le réseautage, la coopération et l’échange entre les institutions nationales et décideurs politiques et former les partenaires sur les conséquences économiques de la dégradation des terres. On compte de même fournir un appui-conseil dans la mise en œuvre des actions stratégiques à entreprendre (par exemple clarification des droits fonciers, mécanismes d’incitations, mise en œuvre de la stratégie Acta).
Réhabilitation des sols
Autre élément important que l’on compte concrétiser : il s’agit d’intégrer la protection et la réhabilitation des sols dans les systèmes agricoles et la formation professionnelle et de promouvoir les alliances stratégiques et la coopération avec le secteur privé et les start-up dans le secteur agricole.
Enfin, le champ d’action 3 sera focalisé sur la gestion des connaissances et le réseautage grâce au développement d’une stratégie de communication qui va consolider les échanges (de savoir-faire et d’expériences) pour assurer la diffusion et l’accès durable aux expériences et acquis du projet. Par ailleurs, il sera question de multiplier, mettre à l’échelle, capitaliser et diffuser les bonnes pratiques et approches promues par le biais de differents formats (dialogue, ateliers, rencontres, vidéos, internet, intranet, etc.) qui tissent des liens entre tous les acteurs concernés par cette thématique au niveau local, national et international.
A noter que la surface conservée ou réhabilitée est de 15.000 ha des terres exploitées par les petits exploitants agricoles de manière individuelle ou collective. Les rendements par hectare de sols sont en moyenne de 25% plus élevés sur les terres protégées ou réhabilitées que sur les surfaces de référence non traitées.
Ainsi, 19% de femmes de 10.000 ménages, qui ont participé à des mesures de protection ou de réhabilitation des terres, confirment que leur situation socioéconomique s’est améliorée. Des mécanismes d’incitation institutionnelle sont actifs et on peut citer particulièrement 2 incitations pour la mise à l’échelle de la protection ou de la réhabilitation des terres qui sont mises en œuvre dans les stratégies politiques et leurs plans d’action.
A noter que la Protection et Réhabilitation des Sols dégradés en Tunisie (ProSol) est mandatée par le ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et concerne le Nord-Ouest (Jendouba, Béja, Le Kef et Siliana) ainsi que le Centre-Ouest (Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid). Les partenaires d’exécution du projet sont le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP), la Direction générale de l’aménagement et de la conservation des terres agricoles (DGACTA).
Les cibles du projet, qui s’étale de septembre 2019 à avril 2024, sont les agriculteurs, les coopératives, les associations, les petites et moyennes entreprises, les communes et les porteurs de projets.