Le nombre de cas positifs du Covid-19, à Zarzis, n’a jamais été stable. Les raisons d’une telle situation sont diverses mais la contamination au sein des familles reste toujours la plus importante. La situation s’annonce ainsi alarmante. Le radiologue Ridha Friâa, en toute franchise, ne cache pas la réalité : « Sur 3 scanners que j’effectue, 2 s’avèrent positifs », nous dit-il. Nos compatriotes qui arrivent de l’étranger ne respectent pas le confinement. L’hôpital régional de la ville ne peut pas subvenir à tous les besoins parce que le nombre de lits est très limité. Pour accepter de nouveaux patients, il faudrait donc libérer quelques places tenues par d’autres qui ont dépassé une semaine d’hospitalisation en leur conseillant de terminer le confinement à la maison et de ne pas contacter les membres de leur famille.
En revanche, à chaque fois que le nombre de cas positifs augmente, une panique se manifeste en ville, et seules les cliniques privées en tirent profit… parce que l’hôpital régional de Zarzis ne peut pas satisfaire tous les besoins.
Analyses sanguines
Cependant, pour montrer aux citoyens qu’on ne doit pas rester les bras croisés, la municipalité de Zarzis, en collaboration avec la direction régionale de la santé et la direction régionale de la jeunesse et du sport, a installé un atelier médical, en ville. Géré par Lassaâd Safi, pharmacien et vice-président de la commune de Zarzis, où on réalise des prélèvements de température, analyses sanguines avec distribution de masques, gel et autres équipements de désinfection. Cela dit, les Associations humanitaires des Zarzissiens en France, comme « Zarzis-Avenir», «Trait d’Union d’Avenir», « Virage Akkaras en Europe» ont collecté des aides moyennant 300 MD et qui sont toujours bloquées depuis trois mois parce que la CTN ne leur a pas fourni un billet pour le minibus chargé de matériels médicalisés. Malgré cet effort, la grogne monte de toutes parts.
