En battant l’USBen Guerdane, l’Espérance se détache au sommet du classement. Mais seul le «classico» de ce vendredi, contre l’ESS, nous en dira davantage sur les réelles potentialités du champion en titre.
Le fauteuil du leadership reste toujours la convoitise principale de l’Espérance Sportive de Tunis. Elle fait tout pour l’occuper d’emblée à chaque saison pour ne s’en séparer qu’avec le titre de champion en main. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que le doyen des clubs tunisiens se soit adjugé presque la moitié des trophées de championnat disputés depuis l’Indépendance. Et cela veut tout dire !
En effet, après une entame peu convaincante devant l’ASSoliman (2-2), l’Espérance a enchaîné les victoires. Trois jusqu’à présent, après s’être imposée, coup sur coup, devant l’USMonastirienne (1-0), l’USTataouine (1-0) et l’USBen Guerdane sur le même score avant-hier.
Le comble, c’est que malgré un rendement qui reste bien en deçà des espérances, l’équipe de Bab Souika arrive, avec une facilité déconcertante, à faire cavalier seul sur le plan local. Cela démontre à quel point la concurrence est presqu’inexistante.
Cette série de trois victoires consécutives a ainsi permis à l’Espérance de s’emparer de la première place et de rester dans l’attente d’une réelle opposition susceptible de l’ébranler et de la chasser de son poste de commandement.
On verra encore plus clair, peut-être, à l’occasion du «classico» de ce vendredi qui mettra aux prises, à Radès, le leader «sang et or» et son dauphin actuel l’Etoile Sportive du Sahel.
Ce sera le premier grand choc de la saison qui nous en dira davantage sur les potentialités réelles et de l’Espérance et de son rival.
Ben Romdhane continue de percer
Justement, et afin de mettre de son côté toutes les conditions de réussite dans ce sommet, somme toute périlleux, le staff technique de l’Espérance n’a pas daigné aligner son équipe première face à l’USBen Guerdane. Il était question de gérer la forte sollicitation des joueurs due au marathon des compétitions.
Seulement, le match avec l’USBen Guerdane a permis de tirer quelques enseignements qui seraient certainement bien exploités par Mouïne Chaâbani.
Il y a, d’abord, le fait que la confirmation de l’absence d’un vrai buteur à l’Espérance est devenue une vérité évidente qui ne permet plus l’ombre d’un doute.
Toute l’armada d’attaquants se trouvant dans l’effectif de l’Espérance a été passée en revue tout au long de ce début de saison sans que l’alchimie idéale ne soit trouvée.
Alors, vivement le recrutement d’un vrai buteur dans les plus brefs délais ou le lancement de jeunes talents. A ce propos, l’enseignement le plus intéressant reste la confirmation du talent du jeune Mohamed Ali Ben Romdhane (21 ans) qui fut l’homme du match. Ce pivot qui foule le rectangle vert de long en large sans la moindre relâche s’est chargé lui-même de marquer le but de la victoire de son équipe, alors que les attaquants Ben Hamouda, Meziane, Marzouki, Khénissi et même Ben Choug continuent de faire «la grève».
Cet exploit de Ben Romdhane vient appuyer la nécessité de lancer dans le bain les jeunes loups de l’Espérance.
Maintenant que l’aventure de l’équipe nationale U20 s’est terminée sur une note gaie, nous pensons que la chance sera donnée à Farouk Mimouni et Zied Berrima afin d’infuser un sang neuf à l’attaque. Il n’y a rien à perdre. Vraiment !