Les vendeurs à la sauvette trouvent beaucoup de mal à gagner leur vie vu le contrôle serré effectué par la police municipale qui effectue, de temps à autre, des rondes de contrôle en confisquant les marchandises exposées à la vente.
Depuis les années soixante-dix jusqu’à nos jours, les vendeurs à la sauvette pullulent dans les artères commerciales de la capitale et, particulièrement, à la rue Charles-de-Gaulle et les artères environnantes qui sont devenues des espaces de fripe. Et chaque jour, c’est un jeu de cache-cache entre la police municipale et ces vendeurs qui n’ont pour étal qu’un simple paquet en carton où sont exposés des articles divers, comme les accessoires électroniques pour téléphone portable et smartphone, des ustensiles de cuisine, des articles vestimentaires pour sport et autres. Il faut dire que plusieurs citoyens préfèrent acheter chez ces vendeurs plutôt que chez les boutiques, et ce, car les articles ou produits proposés à la vente sont moins chers. Pour fuir les agents de police, les vendeurs se mettent à quatre pour transporter la marchandise destinée à la vente et la cacher dans le plus proche immeuble qui se trouve aux alentours.
Chaque jour, une scène désagréable à voir dans ces artères commerciales quand les agents de police poursuivent ces vendeurs pour leur confisquer leurs biens. Etant une ville touristique, Tunis mérite une image meilleure que celle que nous voyons actuellement. Une solution urgente devrait être trouvée pour ces vendeurs et leur permettre de gagner leur vie sans porter atteinte à l’aspect esthétique de la ville. Par le passé, on a proposé à ces vendeurs de se regrouper dans un espace loin de la capitale, mais cette proposition ne semble pas avoir trouvé un bon écho, vu que l’espace proposé n’est pas assez fréquenté par les citoyens.
Une pollution dans toutes les rues
Les vendeurs ambulants préfèrent plutôt un espace comme celui qui se trouve à l’avenue de Carthage à Tunis, l’ancienne Société tunisienne de diffusion, situé au cœur de la capitale, et permet d’attirer de nombreux consommateurs à la recherche de produits venus d’ailleurs à prix abordables. En attendant, les vendeurs continuent à s’approprier une partie du trottoir destiné, en principe, aux piétons. Les produits vendus sont parfois de source inconnue, mais entrent en Tunisie par la contrebande, active aux frontières avec la Libye notamment. Ces produits commercialisés sont souvent fabriqués dans certains pays asiatiques qui ne respectent pas les normes de qualité et de sécurité en vigueur ni les droits des travailleurs, ne s’empêchant pas d’employer des jeunes en âge scolaire ou secondaire.
Toutes ces considérations n’intéressent par les consommateurs qui cherchent, en premier lieu, des articles à prix réduits, compte tenu de leur pouvoir d’achat et leur budget limité. Après leur départ, ces vendeurs à la sauvette laissent derrière eux un tas de déchets, dont des emballages en plastique, des sachets noirs et gobelets…
C’est vraiment triste à voir. Il faut attendre le passage des éboueurs pour enlever ces détritus qui jonchent les trottoirs et les chaussées de la ville. Les vendeurs choisissent les coins où le passage des piétons est fréquent, comme aux environs des grandes surfaces, les marchés et même près des établissements scolaires où les élèves et leurs parents se regroupent et constituent des clients potentiels. Les vendeurs eux-mêmes sont des enfants qui devraient être à l’école. Mais la pauvreté de leurs familles les oblige à s’adonner au commerce illégal. De plus, leurs produits sont parfois confisqués par la police, ce qui leur cause une perte sèche.