
L’année 2021 sera celle des défis qui doivent être relevés par les pouvoirs publics, les hommes d’affaires et les particuliers. C’est que les recettes financières sont maigres alors que les dépenses s’amplifient à vue d’œil. La sortie de la Tunisie sur le marché financier international ne peut pas rapporter des sommes faramineuses sous forme de crédits, et ce, pour diverses raisons objectives. Même si notre pays n’a jamais fait un défaut de remboursement de ses crédits, les bailleurs de fonds, tenant compte des notations fournies par les agences internationales de notation, sont devenus méfiants à l’égard de la Tunisie, compte tenu de sa situation économique et financière en berne depuis des années.
En effet, tous les clignotants sont au rouge et les moteurs de croissance que sont le tourisme, les exportations et les investissements n’ont pas réalisé des résultats importants. La Tunisie a besoin d’une garantie d’un pays puissant pour pouvoir demander de nouveaux crédits. Le recours au Fonds monétaire international s’avère aujourd’hui indispensable pour contracter un crédit conséquent. Or, celui-ci exige la mise en œuvre de réformes convenues pour passer à une nouvelle négociation de crédit. Certaines mesures sont impopulaires et peuvent causer une tension entre le gouvernement et le syndicat qui représente des milliers de travailleurs.
On parle de plus, par exemple, de l’allégement de la Caisse générale de compensation dans une perspective de sa dissolution. Au lieu de compenser les produits de base comme le pain, les pâtes, la semoule, le lait et l’huile végétale, l’idéal, selon le FMI, est de pratiquer la réalité des prix et de donner la différence, jadis supportée par la Caisse générale de compensation, aux couches pauvres et vulnérables sous forme de subventions. Aujourd’hui, on ne peut pas quantifier les personnes qui ont besoin d’aide et de soutien car la catégorie, qui était considérée comme moyenne, est tombée à un niveau plus bas, soit celui de la pauvreté.
Cette population appartenant à la classe moyenne constitue la majorité du peuple tunisien et n’accepte, sous aucun prétexte, de voir le prix des produits de base connaître une hausse inattendue. D’ailleurs, leur pouvoir d’achat a connu une dégradation notable à tel point que plusieurs familles ne sont plus en mesure d’acheter les produits essentiels pour la famille. L’étau se resserre sur les autorités publiques qui sont pourtant appelées à investir davantage dans des projets de développement régionaux.
C’est que les contestations ne cessent de se multiplier avec souvent utilisation de la violence et d’actes de vandalisme. Les protestataires exigent de nouveaux postes d’emploi ainsi que des projets rentables dans leur région afin qu’ils puissent travailler et améliorer leurs revenus.
salem
2 janvier 2021 à 20:13
et donc .. ? tout le monde est fort en diagnostic mais absent pour les propositions et les solutions pour sortir de la crise