Accueil A la une Don d’un camion-benne à Testour : La coopération décentralisée consacrée

Don d’un camion-benne à Testour : La coopération décentralisée consacrée

Comment parvenir à valoriser les déchets ? La mission a été confiée à des jeunes compétences tunisiennes qui avaient présenté au maire de la commune l’étude de faisabilité et d’efficacité dudit projet. Soit un rapport détaillé, avec pour objectif technique zéro facturation en énergie.

Don de l’agglomération de Pau (France), le camion-benne, en souffrance depuis deux semaines aux entrepôts de La Goulette, du fait des lourdes formalités douanières, a finalement débarqué à Testour. Cela s’inscrit dans le cadre d’une coopération décentralisée qui la lie à Lescar, relevant de la même Agglo, en vertu de quoi un projet de gestion intégrée des déchets semble faire du chemin. En fait, l’Association franco-tunisienne des Pyrénées-Atlantiques (Afraht 64) a réalisé ce qu’elle avait promis. Son président, Mohamed Ferchichi, natif de Testour résidant à Pau, a fait de son mieux pour que ce don soit acheminé à temps. L’homme ne lésine pas sur les moyens pour venir en aide à sa région natale. Et à tout coin tunisien dans le besoin.

La réception du camion-benne, engin destiné au transport des ordures, fut perçue comme un évènement festif auquel ont pris part l’ambassade de France en Tunisie, le délégué de la région, des enseignants et certaines associations civiles de la place. Le maire de Testour, Mohamed Mansi, semble, lui, satisfait de ce partenariat intercommunal qui s’annonce aussi fructueux. Soit un pas concrètement franchi sur un gros chantier municipal à caractère tant écologique qu’énergétique. Autant dire, la valorisation des déchets en énergie. «Ce projet, en phase d’étude, puise au cœur de la coopération décentralisée déjà engagée entre Testour et Lescar. Et ce camion-benne n’est, en fait, qu’un début qui illustre le soutien indéfectible de nos partenaires lescariens », se félicite-t-il, soulignant que ce don intervient à point nommé, au moment où la commune a beaucoup besoin d’équipements nécessaires à son travail au quotidien. Et M. Mansi de faire valoir l’apport considérable de l’Afraht 64 et les efforts louables consentis par son président pour mener à bien la gestion intégrée des déchets dans la région. « Un tel projet explique bel et  bien la bonne volonté des gens qui croient fort à notre réussite », nous livre-t-il, sur un air optimiste d’un avenir radieux.

Zéro facturation en énergie

Pourtant, l’homme ne prévoit, en aucun cas, un deuxième mandat municipal. Il voudrait ainsi passer le relais à la génération montante. D’ici là, il compte remettre ce projet sur les rails. Pour lui, le chemin est encore long. Seule l’écocitoyenneté l’emporte. Une culture qui s’apprend à l’école, avant d’être une valeur de société. Car, « la gestion des déchets devrait s’inscrire dans la durée, afin de pouvoir relever les défis du développement durable », s’exprime, en ces brefs mots, la représentante de l’ambassade de France à Tunis. Cela constitue, d’après elle, un exemple de coopération réussie. Comment parvenir à valoriser ces déchets ? La mission est confiée à des jeunes compétences tunisiennes qui avaient présenté au maire de la commune l’étude de faisabilité et d’efficacité dudit projet. Ainsi un rapport détaillé, avec pour objectif technique zéro facturation en énergie. Testour, ville andalouse de 13 mille habitants, aura prochainement son propre système de collecte des déchets jusqu’à leur valorisation. Tri sélectif, traitement, recyclage et compostage compris. «Vous, en tant qu’acteurs de la société civile, vous devez être à nos côtés. Vous devez également tout faire pour réussir ce projet», ainsi conclut M. Mansi, en s’adressant à ses concitoyens associés à cette action.

«Il y aura ensuite tout un suivi pour accompagner Testour», avait déclaré aux médias de la place Mme Valérie Revel, maire de Lescar, peu avant l’embarquement du camion-benne. Cela dit, ce projet de coopération décentralisée entre les deux communes s’avère ambitieux. L’Afraht 64 aura encore à donner en matière de santé. Des équipements médicaux nécessaires seront prochainement offerts à l’hôpital régional de Béja.

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