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Perspectives | Quand le petit dragon de l’Afrique se réveillera

La Tunisie a toujours été comparée au dragon taïwanais  vu les similitudes qui existent entre notre pays et Taïwan, qui ne dispose pas de grandes ressources naturelles, mais qui a su s’imposer sur la scène économique internationale grâce à la persévérance  de ses citoyens, qui considèrent le travail comme un engagement sacré. Ainsi, les Taïwanais n’ont pas d’horaire de travail. Ils consacrent toute leur vie pour l’innovation et le travail, même quand ils rentrent chez eux. Seulement, le petit dragon africain ne s’est pas encore réveillé pour changer la donne économique et assurer sa croissance.

Plusieurs facteurs sont, en effet, responsables de ce retard enregistré au niveau de la dynamique économique, à commencer par le rejet presque total de la valeur « travail ». Plusieurs citoyens ne font pas assez d’effort pour mériter leur salaire ou même plus. Ils font le juste nécessaire et parfois moins pour rentrer chez eux avant l’heure. Un certain nombre de Tunisiens pensent, en premier lieu, à leurs intérêts personnels, à leur famille et à leurs projets futurs sans accorder trop d’importance au travail et à l’innovation. C’est pour cela que plusieurs opportunités économiques ont été perdues.

Et le pays n’assure pas sa présence en Afrique et voit sa place occupée par un autre pays plus entreprenant. On sait que de nombreux pays européens et arabes ont occupé le devant de la scène africaine pour tirer le meilleur profit des ressources naturelles existantes. Des banques, des centrales d’achat et des bureaux d’études et de conseil de presque tous les pays du monde ont élu domicile dans les pays africains, en affectant, à cette occasion, le personnel nécessaire pour être proche des clients et des réseaux de distribution.

Le but est de vendre toujours plus et de gagner des devises à injecter dans l’économie nationale. La Tunisie n’a pas pénétré au fond de l’Afrique malgré certaines actions commerciales ponctuelles qui ont lieu de temps à autre. Avec l’adhésion de notre pays au Comesa, les pouvoirs publics tunisiens veulent marquer leur présence dans ce groupement, qui rassemble des pays, et qui ont des potentialités énormes.

La Tunisie n’a plus le droit de laisser passer une telle opportunité offerte aux professionnels. Il s’agit, maintenant, de bien affûter les outils de production pour répondre « présent ! » quand l’appel sera lancé. En effet, les entreprises tunisiennes, opérant dans les différents secteurs, doivent redoubler d’effort pour produire plus afin de pouvoir satisfaire une demande gigantesque en différents produits, à définir en temps opportun.

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2 Commentaires

  1. Ndayishimiye

    6 janvier 2021 à 18:29

    Il ne faut pas rêver…à moins que vous ne me montriez un seul pays arabe et musulman qui sait déjà réveillé. Même les plus riches en pétrodollars sont toujours dans les vapes. Les gens oublient souvent que l’idéologie a aussi une très grande part dans le développement d’un pays.

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  2. Sandrine

    7 janvier 2021 à 01:30

    C’est la plaisanterie du siècle : Avec l’état d’esprit Tunisien et 5 cafés tous les 100 mètres jamais il n’y aura de réveil.

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