Accueil Culture Reprise des activités de la Cinémathèque Tunisienne : Préservation et valorisation du patrimoine cinématographique

Reprise des activités de la Cinémathèque Tunisienne : Préservation et valorisation du patrimoine cinématographique

C’est dans cette perspective de synergie avec le monde académique et cinéphilique qu’entre en jeu la bibliothèque de la Cinémathèque qui sera dotée d’un espace de visionnage.

La récente édition des JCC a rendu plus flexibles les exigences covidiennes qui ont verrouillé, pendant des mois interminables, les portes des cinémas, des théâtres et autres salles de spectacles. Depuis, ces espaces (ceux qui ont survécu du moins…) ont repris leurs activités pour proposer, au grand plaisir du public, différentes nouvelles productions, et ce, bien entendu, avec le respect du protocole sanitaire.

C’est le cas de la Cinémathèque tunisienne qui vient de mettre à jour son programme du premier trimestre de cette nouvelle année 2021.

Dans un édito, son directeur, Tarek Ben Chaâbane, note que parallèlement à sa mission fondamentale, à savoir la participation à la mise en place d’un dispositif d’accélération de la restauration et la numérisation des archives filmiques tunisiennes, la Cinémathèque œuvre à renforcer et à valoriser le répertoire «non-film» en enrichissant la collection  d’affiches de films, en publiant une collection dédiée aux scénarios de films tunisiens et en lançant une revue à caractère scientifique consacrée au septième art et qui sera un espace d’échange et d’émulation pour nos chercheurs et critiques.

Et c’est dans cette perspective de synergie avec le monde académique et cinéphilique qu’entre en jeu la bibliothèque de la Cinémathèque qui sera dotée d’un espace de visionnage.

Pour ce qui est de la programmation, la Cinémathèque dédiera, du 8 au 17 janvier 2021, des cycles et des rétrospectives à des cinématographies et à des cinéastes consacrés mais aussi, et surtout, à ceux qui sont, malgré leur qualité et leur souffle innovateur, très peu visibles.

Ainsi il sera question d’un cycle hommage au grand cinéaste britannique Ken Loach.  Lucide et engagé, il porte, dans ses œuvres, un regard chaleureux sur les laissés-pour-compte, les travailleurs exploités… Brillant élève, il étudie le droit à Oxford après avoir servi deux ans dans l’armée de l’air. D’abord comédien, il devient en 1961 assistant metteur en scène au Northampton Repertory Theater. Engagé par la BBC comme réalisateur de téléfilms en 1963, il signe déjà des fictions en prise directe avec la société britannique, telles que «Cathy Come Home». En 1967, il signe son premier long-métrage pour le cinéma «Pas de larmes pour Joy», filmé dans un style réaliste qui sera la marque du metteur en scène. Ken Loach connaît un succès critique et public dans son pays avec son deuxième opus, «Kes» (présenté à Cannes, à la Semaine de la Critique, en 1970), l’histoire d’un enfant qui oublie son quotidien difficile en apprivoisant un faucon, tandis que les cinéphiles européens saluent le glaçant «Family Life» (1972). S’il s’essaie au film en costumes avec «Black Jack» (1978), Ken Loach se consacre essentiellement au petit écran durant les années 70, on lui doit notamment «Days of hope», série-fleuve sur la classe ouvrière, son sujet de prédilection. Avec la chronique «Regards et Sourires», il entre pour la première fois dans la course à la Palme d’or, même s’il devait attendre les années 90 pour s’imposer comme l’un des auteurs majeurs du cinéma européen. Entouré de fidèles collaborateurs (au scénario, à la production), il offre à des comédiens peu connus des personnages forts qui débordent d’humanité : la mère combative de «Ladybird» ou l’alcoolique de «My name is Joe», rôle qui permet à Peter Mullan d’obtenir le Prix d’interprétation à Cannes en 1998. Citoyen aux aguets, ce marxiste convaincu dénonce la privatisation du rail en Grande-Bretagne (The Navigators), l’exploitation des travailleurs à Los Angeles (Bread and roses avec Adrien Brody) et les préjugés raciaux post-11 septembre (Just a kiss).

Avec son dernier film «Sorry We Missed You» sorti en 2019, il dénonce les dérives de l’«uberisation» et les ravages qu’elles peuvent exercer sur la vie d’une famille.

Un gros plan (Rendez-vous avec les grands maîtres du cinéma) sera fait sur deux opus de Stanley Kubrick «Eyes wide shut» (1999) et «Barry Lyndon» (1975).

Calendrier des projections

Aujourd’hui :

17h00 : «I, Daniel Blake» de Ken Loach, 2016, Royaume-Uni, 100’

Samedi 9 janvier 2021 :

14h00 : «Le vent se lève» de Ken Loach, 2006, Royaume-Uni, 127’

17h00 : «Sorry we missed you» de Ken Loach, 2019, Royaume-Uni, 101’

Dimanche 10 janvier 2021 : Gros Plan

15h00 : «Eyes wide shut» de Stanley Kubrick, 1999, Etats-Unis, 159’

Mardi 12 janvier 2021 :

16h00 : «143, Rue du Desert» de Hassen Ferhani, 2019, Algérie, 104’

Vendredi 15 janvier 2021 : 

17h00 : Le vent se lève» de Ken Loach, 2006, Royaume-Uni, 127’ 

Samedi 16 janvier 2021 :

14h00 : «Pas de larme pour Joy» de Ken Loach,1967, Royaume-Uni, 101’

17h00 : «Family Life» de Ken Loach, 1971, Royaume-Uni, 108’

Dimanche 17 janvier 2021 : Gros Plan

15h00 : «Barry Lyndon» de Stanley Kubrick, 1975, Etats-Unis, 159’

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