Les Clubistes avec un effectif aussi diminué n’ont besoin que de puiser au fond de leurs ressources pour passer le cap de Bizerte.
Effectif réduit, rajeuni de fait après la non-qualification des recrues algériennes, et une cascade de mauvais résultats qui s’ajoute à la grave crise administrative, le CA se déplace à Bizerte dans un contexte pénible. Ce n’est pas la joie au Parc A, et le départ de Lassaâd Dridi (qui assume une partie des mauvais résultats de l’équipe en ce début de saison) a précipité les choses. Lotfi Rouissi conduira le CA face au CAB, une équipe en panne de résultats, elle aussi, et qui compte glaner les trois points de la victoire. C’est un déplacement des plus périlleux avec une pression totale sur les épaules des joueurs qui n’ont pas eu une semaine calme.
Leur grève jeudi après le désistement du président démissionnaire (mais avec quelle formule?) va-t-elle les aider à bien aborder le match du CAB? Sûrement que non. C’est une équipe fragile qui a énormément de difficultés dans le jeu et qui ne trouve pas son équilibre. Que peuvent faire Lotfi Rouissi et Hédi Bayari en quelques jours ? Rien que soigner le moral de ces jeunes joueurs, et insister auprès des cadres pour qu’ils se donnent davantage. Les perturbations des entraînements, tout ce chaos qui règne n’est pas quelque chose de facile à surmonter. C’est le genre de matches où le cœur et la volonté des joueurs font la différence. Les Clubistes sont avertis, une autre défaite les enfoncera en bas du tableau. Mais pour passer l’écueil cabiste, les Clubistes vont devoir compter sur l’abattage et l’amour-propre des joueurs pour gagner et tourner le page du mauvais départ. C’est un match des joueurs et seulement des joueurs.
Koussy, Kassab et Abderazzak d’entrée
Lotfi Rouissi n’a pas une grande marge de choix devant lui. Vu la grève des joueurs et les perturbations des derniers jours, il s’est attelé à travailler plus l’animation offensive.
L’équipe ne crée pas assez, les joueurs restent bloqués et incapables d’offrir des solutions.
Des changements ? Pas grand-chose, si ce n’est probablement retrouver des joueurs ayant plus de matches dans les jambes et plus d’expérience. Koussy, Kassab et Abderrazak (qui ont fait leur entrée au cours de jeu face à l’ESMétlaoui) pourraient partir d’entrée, dans le but de donner plus de garanties.
En attaque, on attend toujours le réveil de Chammakhi et Bassirou. C’est un duo qui n’a rien apporté en ce début de saison, contrairement à la précédente où les deux attaquants clubistes marquaient régulièrement.
Les autres jeunes à l’image de Garrab, Tabboubi, Baâziz et Laâbidi, pourraient aider leur équipe s’ils jouent sur leur vraie valeur et avec moins de trac.