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Focus Business: Quand les usuriers apparaissent !

Les usuriers sont des personnes qui détiennent des capitaux qu’ils sont prêts  à octroyer sous forme de crédit à haut taux d’intérêt pour gagner plus sur le dos du bénéficiaire. Cette forme de financement devient en vogue en période de crise quand les sociétés ont besoin d’argent en urgence et qu’elles ne trouvent pas une source fiable, alors elles se rabattent sur le premier venu qui est prêt à fournir les fonds nécessaires. Cette pratique ne concerne pas uniquement les individus  mais aussi certains bailleurs de fonds au double niveau national et international.

Il suffit qu’une société demande un prêt pour que ces usuriers affûtent leurs armes et imposent des conditions rigoureuses au niveau de la période de remboursement qui doit être aussi courte que possible, assortie d’un taux d’intérêt élevé et d’une garantie matérielle. Le bénéficiaire du crédit se trouve ainsi dans une situation embarrassante et doit prendre ses précautions pour ne pas voir sa société fermée et des poursuites judiciaires intentées à son encontre. On connaît plusieurs sociétés qui ont déclaré faillite à cause de ces usuriers dont le premier souci est de faire des bénéfices conséquents sans tenir compte de la situation de la société, traquée de partout.

Et dire que cette société a des salariés, des fournisseurs et des charges multiples à payer. En période de crise, peu de bailleurs de fonds prennent en considération la survie d’une société. C’est aussi le cas au niveau des pays demandeurs de crédits comme la Tunisie. Ainsi, lorsque les indicateurs économiques sont au rouge, les bailleurs de fonds trouvent le moyen d’imposer leur diktat en invitant le pays concerné à prendre des mesures souvent impopulaires pour pouvoir bénéficier du financement.

Dans le cas contraire, le bailleur de fonds se voit « obligé » de ne pas débloquer l’une des tranches du crédit. En fait, le crédit en question n’est pas débloqué en une seule fois mais sur plusieurs tranches en fonction de l’avancement des réformes, par exemple. Le pays se trouve parfois contraint de recourir au financement étranger — encore faut-il disposer d’une marge de manœuvre pour le faire — et de subir les mesures qui lui sont dictées. D’où la nécessité de réduire dans la mesure du possible le recours aux crédits étrangers en comptant sur les efforts des forces actives pour créer de la richesse, améliorer les exportations, les investissements et miser davantage sur la recherche-développement. Il y va de la survie de la nation en cette période de vaches maigres. Il faut savoir constituer des fonds propres à utiliser en cas de besoin en améliorant la gouvernance et la gestion des deniers publics pour réduire le recours à l’endettement extérieur et éviter les mesures qui ne relèvent pas des autorités tunisiennes.

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