L’Afrique est un continent riche en matières premières diverses, comme l’or, le fer, le caco, le café, le pétrole et autres. De grandes firmes internationales ont choisi d’investir dans des pays de l’Afrique subsaharienne pour tirer profit de ces richesses. L’un des secteurs en floraison est sans doute celui de l’extraction pétrolière qui rapporte des millions de dollars pour les pays occidentaux et africains. Cependant, la Tunisie demeure dans les derniers rangs des investisseurs en Afrique malgré plusieurs expériences réussies par des hommes d’affaires tunisiens.
La présence tunisienne dans le continent peut être une source de devises, d’autant plus que notre pays a adhéré à la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) qui ouvre de nouvelles perspectives pour la Tunisie. Encore faut-il exploiter cet atout, en encourageant les hommes d’affaires à investir et à exporter vers ces pays du Sud pour augmenter le chiffre d’affaires des entreprises et ne pas se limiter au marché européen, qui reste, lui aussi, un espace prometteur, vu le nombre impressionnant des consommateurs à revenu moyen ou élevé. De grandes marques internationales ont ouvert des succursales dans les pays africains à forte croissance afin de vendre leurs produits au prix fort. C’est aussi le cas pour le Maroc, le Liban, la Turquie, qui ont choisi l’Afrique pour installer des représentations commerciales, ainsi que des centrales d’achat capables de répondre aux exigences des consommateurs et de s’adapter aux nouvelles tendances.
Dans ce mouvement commercial, en perpétuel changement, la présence de la Tunisie demeure timide pour ne pas dire inexistante. L’une des banques tunisiennes avait annoncé l’ouverture d’une succursale dans un pays africain, quelques années plus tôt, mais les autres entreprises opérant dans d’autres secteurs commerciaux et de services n’ont pas emprunté le même chemin. On sait que parmi les handicaps soulevés par les hommes d’affaires, ceux qui sont liés au transport aérien et maritime, qui ne dispose pas d’assez de lignes vers ces pays ciblés sans compter son coût élevé.
Ces handicaps découragent les exportateurs et les investisseurs et ne les incitent pas à faire le pas ! D’où la nécessité d’arrêter un plan d’action commun avec les hommes d’affaires et les structures administratives concernées, en vue de pénétrer profondément dans un marché juteux pour qui sait l’exploiter. A noter que des bureaux de conseil et d’études tunisiens ont travaillé dans des pays africains, dans le cadre de la coopération bilatérale ou triangulaire (Tunisie-Europe-Afrique) et ont laissé de bonnes impressions auprès des donneurs d’ordre. Il faut poursuivre cette démarche et la consolider, en participant davantage dans les appels d’offres internationaux qui concernent, entre autres, l’infrastructure de base, l’assainissement urbain, le raccordement à l’eau potable, le transport collectif… Les compétences tunisiennes ont des atouts pour faire des percées en Afrique, à condition de leur baliser le terrain en axant le travail sur les modes de transport afin de renforcer le contact avec ces pays, qui sont prêts à collaborer avec des hommes d’affaires sérieux et sûrs quelle que soit leur nationalité.