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Agripreneur 3.0: Les entrepreneurs ruraux de demain

Le projet vise à promouvoir, dans les milieux ruraux et défavorisés, l’entrepreneuriat dans les domaines liés à l’agriculture durable et innovante chez les jeunes de moins de 40 ans.

En coopération avec l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), le ministère de la Formation professionnelle, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire et l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti), la GIZ (Agence de coopération internationale allemande pour le développement) vient de lancer le projet “Agripreneur 3.0”, qui vise la promotion de l’entrepreneuriat dans les domaines liés à l’agriculture durable et innovante chez les jeunes âgés entre 18 et 40 ans. Ce projet vise, ainsi, à promouvoir et développer le secteur agricole, celui de l’agroalimentaire et les services liés avec un focus sur l’intégration des technologies d’information et de communication TIC, notamment dans les régions défavorisées.

Caravane de l’agripreneur

«Après la réussite du projet “Agripreneur 2.0”, durant lequel on a accompagné 300 jeunes, on a décidé, aujourd’hui, de dupliquer le prototype pour donner la chance à d’autres jeunes, dans d’autres régions, de se lancer dans l’entrepreneuriat agricole.

Pour ce faire, nous sommes en train de préparer la caravane de l’agripreneur, qui a pour objectif d’aller au contact de ces jeunes (hommes et femmes, diplômés ou non) dans six gouvernorats ciblés par le projet Agripreneur 3.0, qui sont Kébili, Tozeur, Kairouan, Mahdia, Le Kef, et Béja», précise Mme Kathrine Gerard de la GIZ. La responsable ajoute que cette caravane permettra de toucher ces jeunes, en leur fournissant les informations nécessaires et utiles sur les opportunités entrepreneuriales dans les régions rurales, sur les mécanismes de financement et d’appui disponibles, sur les innovations et les nouvelles tendances dans le secteur agricole, agroalimentaire et de services…

«Ces jeunes peuvent, à cet effet, bénéficier de l’encadrement, la formation et l’accompagnement personnalisé pour traduire leurs projets sur le terrain, leur montrer les opportunités qui existent dans les chaînes de valeur… ce qui va créer de nouvelles perspectives économiques pour eux, capables de les aider à développer des approches et des services agricoles innovants. L’objectif, c’est, donc, d’inciter les jeunes des régions défavorisées à trouver des idées, pas seulement pour la production agricole, mais aussi des idées innovantes liées aux services, à la transformation… Il y a, par exemple, une idée autour de l’utilisation des drones pour faire l’analyse du sol, il y a aussi des jeunes qui veulent travailler avec des puces antivol pour le bétail… Donc, les idées ne manquent pas, il suffit de donner un coup de pouce à ces jeunes pour pouvoir révolutionner ce secteur», souligne-t-elle.

Donner un nouveau souffle

Sur un autre plan, en Tunisie, on note le vieillissement des agriculteurs et la faible attractivité du secteur pour les jeunes qui préfèrent s’orienter vers les métiers des services considérés comme moins pénibles et délaissent l’agriculture. Les conditions difficiles dans lesquelles évoluent les agriculteurs, depuis quelques années, font que les jeunes ne veulent plus suivre les mêmes orientations de leurs aînés car l’agriculture ne leur permet pas un avenir aisé avec des revenus suffisants. «Malgré ces contraintes et ces conditions difficiles, le secteur agricole occupe une place de premier plan dans l’économie tunisienne et sa contribution dans le PIB, les exportations et l’emploi est très importante. C’est pourquoi il est indispensable de trouver d’autres alternatives pour attirer, de nouveau, les jeunes vers ce secteur stratégique», précise Mme Gerard.

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