Si pratiquement tous les secteurs économiques et les activités ainsi que les personnes endommagées par le sinistre Covid ont été plus ou moins soutenus financièrement par le gouvernement, le sport, lui (ainsi que la culture), reste le parent pauvre de notre pays. Avec des clubs omnisports et spécialisés, fragiles déjà avant le Covid, la situation est maintenant chaotique. Ces clubs sont en situation d’insolvabilité de fait : ils n’ont plus de quoi payer les joueurs et les entraîneurs et de supporter les autres charges d’exploitation d’un club. C’est plus que grave pour des clubs qui encadrent un énorme nombre de licenciés, jeunes en bonne partie. Où va-t-on? Le plus inquiétant, c’est cette fâcheuse indifférence du gouvernement à l’égard du secteur du sport. Rien n’a été fait pour financer même une partie des charges et du manque à gagner de ces clubs. Il n’y a aucun signe que le ministère des Sports, qui change de main mais qui garde la même inefficacité et le même statisme, ait l’intention d’aider les clubs à passer cette douloureuse période. Vraiment aucun signe. De deux choses l’une, ou ce ministère des Sports et ce gouvernement ne sont pas intéressés par le sport qui reste à leur regard une activité de loisirs, ou ils ne mesurent pas et ne sont pas au courant de la peine des clubs et des sportifs, toutes catégories d’âge et de discipline confondues. Dans les deux cas, c’est une faillite de gouvernement qui ne croit pas en le rôle du sport, même amateur, dans la paix sociale. Continuez d’ignorer les maux des clubs et faites la sourde oreille à leurs doléances! Et pourtant, ça ne coûte pas cher de consacrer un budget pour «réanimer» le sport tunisien. On a investi des centaines de milliards dans des activités et des entreprises de seconde importance, voire inutiles et défaillantes pour le moment !
