Nécessité d’effectuer une campagne de grande envergure en vue d’assainir les circuits de distribution dans tout le territoire de la République. Le coût de production du lait revient très cher pour l’éleveur.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche par intérim, M. Mohamed Fadhel Kraiem, a reçu, jeudi 18 février 2021, au siège de son département, M. Abelmajid Ezzar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche qui l’a félicité pour sa désignation à la tête du ministère. La rencontre a été une occasion pour aborder plusieurs préoccupations dans le secteur de l’agriculture et de la pêche et de travailler en commun, en vue d’atténuer les difficultés, notamment ceux qui caractérisent les secteurs de la pêche et des viandes rouges. Il a été recommandé, lors de cette réunion, d’éviter le manque de produits fourragers et la spéculation, tout en assainissant les circuits de distribution parallèle.
Maîtriser l’excédent de production
Il s’agit, par ailleurs, d’identifier des solutions adéquates en vue de maîtriser l’excédent de la production du lait et de valoriser la production nationale. Il a été convenu, suite à cette réunion, de programmer des séances de travail au cours de la semaine prochaine, et ce, dans le but de résoudre les problèmes en suspens dans les meilleurs délais.
Le problème des produits fourragers se pose avec acuité pour les éleveurs, qui doivent, parfois, payer le prix double pour acheter les aliments pour leurs bêtes du marché parallèle. D’où la nécessité d’effectuer une campagne de grande envergure en vue d’assainir les circuits de distribution dans tout le territoire de la République. Le coût de production du lait revient très cher pour l’éleveur. Des quantités importantes de lait sont produites en période de haute lactation (comme c’est le cas actuellement) et les producteurs se trouvent avec des excédents considérables. Les centrales laitières ne sont pas toutes disposées à recevoir toutes les quantités produites, vu la capacité limitée des unités de stockage. L’exportation semble la solution la plus indiquée pour sortir de la crise, en commençant par contacter les pays voisins intéressés par le produit tunisien.