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Ils ont dit

Naoufel Frikha, directeur général de l’Agence nationale de sécurité informatique

«Les cyber-attaques touchant les différents services ont plus que doublé en l’espace d’une année. En raison de la crise sanitaire, il y a eu une expansion de l’utilisation d’Internet, toutefois, il faudra se munir d’un niveau de sécurité nécessaire afin de se protéger contre les cyber-attaques. En plus de la faible sécurisation des appareils tels que les téléphones et les ordinateurs, les modalités des cyber-attaques ont évolué aujourd’hui pour se faire via des robots. Les sauvegardes des données sont essentielles pour les entreprises dans le cadre de la continuité et la reprise de l’activité de celles-ci. Aujourd’hui, il est question d’attaque combinée qui peut débuter par un phishing et s’étendre par l’installation d’un programme espion sur les appareils. Des attaques via des «virus otage» qui consistent à prendre en otage des données personnelles et de ne les rendre à leur propriétaire qu’en contrepartie d’une rançon. Nous devons écouter davantage les responsables de sécurité au sein des entreprises car leur mission est primordiale. La poursuite de ce type de crime relève la problématique de la traçabilité notamment en raison du fait que les paiements des rançons se font par Bitcoin. J’insiste sur l’importance de la sauvegarde des données qui est cruciale dans le cadre de la protection des données. Cela concerne aussi bien les entreprises que les particuliers. De plus, il est important d’adapter les règles de sécurité du système d’information pour les entreprises en fixant l’ordre des priorités».

Mourad Ben Hassine, directeur général de l’Institut national de la consommation (INC)

«L’Institut national de la consommation s’apprête à lancer, à partir de la deuxième quinzaine de mars prochain, une nouvelle application dénommée «Code Online» qui proposera les prix de détail dans différents marchés tunisiens pour cinq produits frais, et ce, en coopération avec l’ODC.

L’objectif de la création de cette application gratuite est de garantir une plus grande transparence des prix des produits dans les marchés de détail en plus de lui donner la liberté de choisir des marchés où les prix sont abordables selon son pouvoir d’achat. Cette application fournira au consommateur des détails et des données sur les prix de cinq produits frais (légumes, céréales, viande, volaille et poisson) dans les marchés de détail situés à proximité. Cela permettra de comparer les prix et d’aller aux endroits dont les prix sont plus abordables.

L’application, téléchargeable gratuitement sur les plateformes électroniques «App Store» ou «Google Play», permettra à son utilisateur de consulter les prix de ces produits frais sur cinq marchés détaillés proches de son emplacement. Nous désirons élargir la liste des marchés et les prix qui y sont négociés pour donner au consommateur tunisien plus de choix.

La nouvelle application fait partie d’un système complet d’informations et de statistiques sur les prix que l’Institut gère sous la supervision du ministère du Commerce. L’application, qui devrait être lancée avant le mois de Ramadan, donnerait à ses utilisateurs des informations sur les caractéristiques nutritionnelles et sanitaires des produits dans le cadre de l’éducation et de l’ancrage d’une nouvelle culture de consommation. Les opérations expérimentales de cette application ont été achevées et placées sur les distributeurs d’informations du ministère du Commerce».

Mohamed Jarad, directeur d’hôtel à Djerba

«Les prévisions indiquent que le tourisme reprendra à partir de mai ou juin de l’année 2021, mais d’un autre côté, les voyagistes s’interrogent sur le calendrier de vaccination de la Tunisie. La situation épidémiologique est un facteur fondamental et a un lien direct avec le retour du secteur du tourisme. L’Organisation mondiale du tourisme a évalué l’année 2020 comme la pire dans l’histoire du tourisme mondial. En 2020, nous sommes revenus au même niveau d’il y a 30 ans. Et le tourisme mondial a perdu un milliard de touristes et 1.300 milliards de dollars de revenus. Le tourisme est le secteur économique le plus touché par le Covid-19. En Tunisie, nous avons enregistré une baisse de 64% des revenus, une baisse de 69% du nombre de touristes et une baisse de 80% des nuitées passées. En 2015 et 2016, avec les frappes terroristes que le pays a connues, les gens du secteur pensaient que le tourisme avait connu ses pires années, mais la crise du coronavirus est venue aggraver la crise. Concernant la situation à Djerba, l’île a enregistré une baisse de 74% du nombre de touristes, mais néanmoins, en 2020, elle a attiré 24% de touristes, dont 45% étaient des touristes européens: 54% des touristes français, 33% des Allemands et 31% des Libyens. Djerba enregistre également sa présence dans le tourisme domestique, en attirant 14% des Tunisiens. L’autoroute Tunis-Médenine, qui devrait être inaugurée dans les prochains mois, fera de Djerba de plus en plus une destination phare des Tunisiens. Nous n’avons pas d’autre choix que l’optimisme».              

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