Les zones industrielles constituent un élément important pris en compte par les investisseurs aussi bien locaux qu’étrangers. Ces zones doivent être aménagées conformément aux normes internationales qui prévoient, entre autres, une clôture de protection, des espaces verts, des réseaux d’assainissement ainsi que l’éclairage public et la connexion aux réseaux Internet avec un débit élevé.
Certaines zones disposent aussi d’un centre de vie où l’on trouve des restaurants, des commerces divers ainsi que des jardins d’enfants. Le but est de permettre à toute personne qui travaille dans une entreprise de trouver toutes les commodités à proximité sans avoir besoin de retourner chez lui. Elle peut passer toute la journée dans la zone industrielle, confier son enfant au jardin d’enfant et ne quitter l’espace qu’à la fin de journée, quand le travail est terminé.
En Tunisie, il reste encore beaucoup à faire au niveau de l’aménagement des zones industrielles. Celles qui sont déjà disponibles se distinguent par certaines lacunes ayant trait notamment à la propreté et au manque de commodités. Si certaines zones sont bien entretenues grâce au travail des Groupements de maintenance et de gestion (GMG) et l’apport de la municipalité qui participe activement à la maintenance, notamment au niveau de l’enlèvement des déchets, d’autres sont mal gérés. Le terrain est cabossé et laissé pour compte. A la moindre pluie, il devient impraticable aussi bien pour le piéton que pour les véhicules.
Peaufiner l’aménagement des zones
C’est dans ce cadre, d’ailleurs, que le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines par intérim, M. Mohamed Bousaid, a reçu, le 22 février 2021, le directeur général de l’Agence foncière industrielle (AFI), M. Souhail Cheour, ainsi que la directrice générale de l’infrastructure de base industrielle et technologique, Mme Nada Lachaal. Au cours de la réunion, on a évoqué la situation des zones industrielles dans les différentes régions du pays ainsi que les problématiques relatives au changement de vocation foncière et la difficulté d’acquérir des terres domaniales au dîner symbolique par l’AFI.
Les participants ont abordé également l’exiguïté des espaces consacrés aux zones industrielles qui doivent être raccordées aux réseaux d’assainissement et connectées à l’électricité, au gaz naturel ainsi que les longues procédures en vigueur pour l’aménagement industriel. Le ministre a souligné la nécessité d’atténuer les difficultés à la faveur d’une meilleure coordination entre les structures intervenantes concernées.
Des réunions périodiques devraient se tenir régulièrement en vue d’identifier les solutions efficientes en favorisant l’approche participative en vue de définir les réserves foncières. Il s’agit aussi de bien choisir les espaces où seront installés les zones industrielles. Les services administratifs devraient, de même, être digitalisés en vue de faciliter les procédures adoptées par l’AFI relatives aux travaux d’aménagement. Le but est d’accélérer le rythme de l’investissement et la création de projets. Il ne s’agit pas uniquement de préserver les postes d’emploi existants mais d’en créer d’autres dans les régions intérieures.