Ce genre d’opportunités n’arrive peut-être qu’une seule fois dans la carrière d’un jeune footballeur. Les protégés de Maher Kanzari peuvent écrire leur propre histoire ce soir. Pour pouvoir le faire en lettres d’or, il faudra se défaire de l’Ouganda afin de se qualifier en finale.
Dans ce genre de tournois tels, que la Coupe d’ Afrique des nations, il suffit de passer le cap du premier tour pour qu’on ait la possibilité de marquer l’histoire du football de son pays. Car dès le stade des quarts de finale, il suffit d’avoir du cran, de la détermination, de se doter d’une forte personnalité sur le terrain et, avec un peu de chance, on peut aller plus loin de ce qu’on pouvait espérer. C’est ce qui arrive en ce moment aux protégés de Maher Kanzari. Il a suffi d’un match nul, d’une victoire et même s’ils ont perdu le troisième match contre la République centrafricaine, ils ont pu se qualifier aux quarts de finale comme l’un des deux meilleurs troisièmes des trois groupes.
Aux quarts de finale, ils ont croisé de nouveau le fer avec les Marocains qu’ils ont affronté au mois de décembre dernier au Tournoi de l’Unaf. Comme au mois de décembre, les deux protagonistes n’ont pas pu se départager, y compris durant les prolongations. Il a fallu de la chance, mais aussi le bon coaching de Maher Kanzari qui a remplacé Elyès Damregi à la 120e par Ahmed Laâbidi, réputé pour être un spécialiste dans l’arrêt des penalties. Le choix de Maher Kanzari s’est avéré juste. Ahmed Laâbidi a arrêté deux penalties, ce qui a qualifié la Tunisie aux demi-finale.
Un adversaire au même parcours… ou presque…
Samedi matin, la délégation tunisienne était déjà de retour dans la capitale mauritanienne Nouakchott. Elle retrouvera, ce soir, une pelouse à laquelle elle s’est habituée, celle du Stade Cheikha Ouled Boidiya où elle affrontera, à partir de 20h30 (H.T), son homologue ougandaise.
L’adversaire du jour de la Tunisie a un parcours similaire… ou presque. L’Ouganda s’est qualifié également aux demi-finale aux tirs au but, et ce, au détriment d’un adversaire qui avait pourtant les faveurs des pronostics, le Burkina Faso. Comme la Tunisie, l’Ouganda participe pour la première fois à une phase finale d’une CAN U20.
« Une participation qui marquera les esprits »
En foulant la terre mauritanienne, le sélectionneur national U20 avait déjà un objectif en tête : « Nous sommes venus ici pour faire une belle performance afin d’ apporter de la joie aux Tunisiens. Nous aspirons à une participation qui marquera les esprits. En effet, nous ne nous sommes pas venus juste pour marquer notre présence sous prétexte que c’est notre première participation à une phase finale d’une Coupe d’Afrique des nations. En atteignant le carré d’as, nous nous sommes qualifiés à la Coupe du monde U20, si elle aura lieu. C’est déjà une performance en soi», estime Maher Kanzari dans une déclaration à la page officielle de la FTF.
Depuis l’entame du tournoi continental, nos jeunots n’ont gagné qu’un seul match. C’était contre la Namibie, lors du deuxième match du tournoi. Ce jour-là, nos internationaux U20 ont sorti le grand jeu. Ce soir, on ne s’attend pas à ce qu’ils fassent pareil, vu que les calculs tactiques prévoleront sur tout le reste.
Ils doivent faire preuve de réalisme afin de composter leur billet pour la finale. Pourquoi pas dans le temps règlementaire.
Ce soir, nos jeunots pourraient écrire l’histoire en lettres d’or s’ils se qualifient en finale. Ce genre d’opportunités n’arrive peut-être qu’une seule fois dans la carrière d’un jeune footballeur. Se qualifier en finale leur ouvrirait la porte pour s’asseoir sur le toit de l’Afrique. On n’en est pas encore là. A eux de passer d’abord le cap de l’Ouganda. Ce qu’ils sont en train de vivre est unique. Pourvu qu’ils en soient conscients malgré leur jeune âge. A eux de saisir cette chance inouïe qui s’offre à eux.