Nul doute que l’issue finale du choc Espérance-Ezzamalek sera lourde de conséquences. Du coup, la pression est à son summum car il n’est plus permis de trébucher une nouvelle fois devant ce rival classique.
Comment l’Espérance va-t-elle se comporter aujourd’hui à Radès devant Ezzamalek, l’un de ses rivaux classiques en Ligue des champions? Y aura-t-il une revanche dans l’air, surtout après les cuisantes déconvenues essuyées l’année dernière en quart de finale et en supercoupe d’Afrique?
Quoique la victoire sur le club cairote ne soit pas suffisante pour laver l’affront car elle pourrait être sans la moindre incidence sur le cours des événements en ce qui concerne la qualification au prochain tour dans cette étape des poules.
On n’apprend rien à personne quand on rappelle qu’aucun pronostic n’est permis dans ce genre de duels de titans entre deux grands clubs qui ne jouent que pour la gagne que ce soit à la maison ou en déplacement.
Souvent, quelques détails ou quelques imprévus peuvent influencer l’issue finale dans ce genre de bras de fer équilibrés marqués par une désir ardent de glaner les points de la victoire.
Les leçons du passé
D’aucuns pensent que l’Espérance passe par une période faste qui la placerait dans une situation plus favorable par rapport à son adversaire qui n’est pas dans ses meilleurs jours tant en championnat d’Egypte qu’en compétition africaine.
Mais Ezzamalek reste Ezzamalek. Ce grand club au palmarès glorieux reste capable de défier quiconque même quand on ne s’attend pas à une grande performance de sa part et même quand il passe par une période de difficultés. Et c’est cela l’apanage des grands !
Du coup, pour s’imposer devant Ezzamalek, l’Espérance doit sortir le grand jeu et être bien concentrée tout au long du match qui ne sera pas facile à gérer. Il serait même judicieux de passer en revue les bévues commises lors des derniers matches quand Ezzamalek était entraîné par un certain Patrice Carteron qui avait déjoué toutes les stratégies de Mouîne Chaâbani.
Aujourd’hui, Ezzamalek est sous la houlette du Portugais Jaime Pacheco qui est un autre vieux renard qu’il faudra savoir contrer.
Tout le système de jeu de l’Espérance doit être différent de ce qui a été affiché ces derniers temps. Et ce n’est pas le leadership en poule «D» avec deux points d’avance qui pourrait nous convaincre du contraire.
Chaâbani sans alibi
Au jour d’aujourd’hui, le timonier «sang et or» a tous les atouts humains en main. Ses trois compartiments de jeu sont bien fournis grâce à la récupération des pièces maîtresses qui étaient indisponibles, comme Hamdou El Houmi, Mohamed Ali Yaâcoubi et Ghaïlane Chaâlali. Les derniers renforts de taille : Anice Badri, William Tougui et Khalid Abdel-Basset ont également permis à l’Espérance de redevenir armée jusqu’aux dents et d’être redoutée par tous.
Que manque-t-il alors pour affirmer la suprématie de l’équipe ? Il ne reste plus que la manière et les plans tactiques qui doivent être à la fois ambitieux et très efficaces? Et ça c’est le propre de l’entraîneur. En conséquence, Mouîne Chaâbani a désormais une obligation de résultats pour prouver qu’il sait faire bon usage des énormes moyens mis à sa disposition.
Et c’est pour cette raison que le choc de cet après-midi sera d’une importance capitale pour cet entraîneur qui a conduit avec succès l’Espérance ces dernières années. Mais qui frôle, en revanche, le désamour en l’absence d’un style de jeu convaincant.
Le onze de départ, qui sera fort probablement composé de Ben Mustapha, Nagguez, Chetti, Yaâcoubi, Badrane, Coulibaly, Chaâlali (ou Benguith), Ben Romdhane, Badri, Khénissi et El Houni, aura la mission de faire vibrer les supporters en plus de renouveler la confiance en Mouîne Chaâbani.