Tous les hôtels sont fermés. Au port de pêche, les marins pêcheurs de tout le gouvernorat de Médenine protestent et revendiquent les limites de la zone de pêche en haute mer et le reste. Les employés de la Compagnie tunisienne des salines (Cotusal) sont entrés en grève pour une durée de quatre jours (9, 10, 11 et 12 mars). Et ce n’est pas tout, puisque le 9 mars les chauffeurs de taxis ont organisé un rassemblement au centre-ville, paralysant la circulation.
Jamais la ville de Zarzis n’a connu une période aussi mouvementée, comme ce début du mois de mars. Aucune importance n’a été accordée à l’escale ou la visite éclair effectuée par Mechichi au parc des activités économiques lors de son passage à Ben Guerdane. Des attroupements un peu partout parce qu’aucun secteur vital, semble-t-il, ne donne actuellement satisfaction aux citoyens.
En effet, dans le domaine touristique, tous les hôtels sont fermés et une tente est déjà dressée depuis longtemps à l’entrée d’une grande unité hôtelière dont les employés demandent leurs droits. Au port de pêche, les marins- pêcheurs de tout le gouvernorat de Médenine protestent, revendiquant les limites de la zone de pêche en haute mer et le reste. Chamseddine Bourassine, président de l’Association « Le Pêcheur », exige la réglementation et la révision de la zone de pêche qui est exploitée actuellement par 80% des bateaux.
Les employés de la Compagnie tunisienne des salines (Cotusal) sont entrés en grève pour une durée de quatre jours (9, 10, 11 et 12 mars). Encadrée par le secrétaire général local de l’Ugtt, Hédi Hmidi, c’est la deuxième grève en peu de temps et les travailleurs menacent d’aller encore plus loin si la direction continue à faire la sourde oreille concernant leurs demandes qui consistent à leur procurer le transport jusqu’au port commercial, l’installation d’un restaurant sur les lieux du travail, une prime de fournitures scolaires. Ils revendiquent également l’insertion des agents de sécurité et leur titularisation, la catégorisation des ouvriers et, bien sûr, ils sont tous contre la sous-traitance. Des demandes faciles à satisfaire par une société créée en 1949, selon eux.
Les champs d’extraction de cet or blanc s’étalent sur 13.000 ha et la production est d’environ 65.000 tonnes de sel par an que la société exporte via le port commercial de Zarzis. Norbert de Guillebon, fils du général Jacques de Guillebon, commandant des forces françaises dans le Sud avant l’indépendance ainsi que l’Amiral Lanxade, ancien ambassadeur de France en Tunisie jusqu’à 1999, en ont tiré profit.
Et ce n’est pas tout, puisque le 9 mars, les chauffeurs de taxis ont organisé un rassemblement au centre-ville, paralysant la circulation, en signe de solidarité et de soutien à leur collègue qui a été grièvement agressé, la veille, par trois femmes subsahariennes. D’après un témoin oculaire, les trois femmes, accompagnées par un petit enfant, ont arrêté le taxi qui transportait déjà une cliente. Il leur avait signifié qu’il n’avait pas le droit de faire monter plus de quatre passagers, le quota légal. C’est ainsi qu’elles l’ont tiré par les cheveux hors de la voiture en criant « racisme ! racisme ! », le rouant de coups de pied et le griffant profondément au visage. Le « omda » qui habite juste en face du lieu est sorti pour voir ce qui se passe et s’est approché pour les apaiser et les séparer mais il a reçu un coup de marmite sur la tête. Les agents de l’ordre sont vite arrivés sur les lieux de l’incident et ont emmené les agresseurs. Peu de temps après, les forces de l’armée se sont dépêchées à leur tour sur place, mais elles ont été accueillies par des jets de pierres par ces Africaines relâchées par les policiers et revenues sur place, comme pour montrer qu’elles n’ont pas peur.