Accueil Société Courrier des lecteurs | Une jeunesse en quête d’un ailleurs meilleur

Courrier des lecteurs | Une jeunesse en quête d’un ailleurs meilleur

Par Yosra NAOUI*

Le manque d’opportunités et de visibilité dans le pays a favorisé l’immigration, phénomène social qui touche la plupart des familles tunisiennes. Diverses sont les voies empruntées pour partir, qu’elles soient aériennes, maritimes ou terrestres. Légale ou pas, là n’est pas la question.

L’immigration est la solution adoptée et prônée par la nouvelle génération pour assouvir un besoin viscéral de reconnaissance et d’accomplissement. La quête d’un ailleurs est devenue une obsession pour ces jeunes et moins jeunes.        

Au nom de cette quête, toutes les formes de manifestation sont tenues. Mais, en réalité, c’est une génération désorientée, une génération désabusée, oubliée, qui s’exprime à sa manière. Cette génération, qui a soif de notoriété et qui se cherche, se trouve souvent  contrainte de penser que la vie est ailleurs. Pas pour prétendre au plein bonheur, mais pour ne pas risquer de mourir nonchalamment dans les égouts, dans les ascenseurs faute d’entretien, de rigueur de la part de responsables, et faute d’un Etat plus fort.          

La nouvelle génération pense que la vie est ailleurs, là où elle n’aurait plus de raison d’avoir peur pour les défenseurs des droits des différentes causes humaines. Pour la nouvelle génération, la vie est ailleurs, là où il n’ y aurait plus besoin d’avoir peur pour les inventions des créateurs ou des auteurs, car leurs droits seront bien protégés.    

«La vie est ailleurs » est un emprunt littéraire que j’ai dû faire pour mettre à plat les réflexions d’une jeune trentenaire faisant partie de cette génération et se servant sans cesse de son clavier pour concevoir des idées téméraires sans aucune frontière entre la réalité et ce qu’on devrait prétendre à avoir pour pouvoir dire qu’on est une génération comprise et entendue par ses chefs, ses aînés et attirer leur attention sur les raisons qui poussent toute une génération à déserter, dans l’espoir qu’ils pourront faire changer cette réalité et arrêter cette hémorragie.

*Activiste et future doctorante en littérature française

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