Le redressement de l’économie tunisienne ne peut se faire sans la mise à niveau des entreprises opérant dans les divers secteurs. La pandémie de la Covid-19 a donné un coup de massue à plusieurs entreprises, notamment celles de petite et de moyenne tailles, dont certaines ne parviennent plus à payer les salaires de leurs employés, alors que d’autres ont changé de vocation ou ont tout simplement fermé boutique. Parler de mise à niveau paraît dans ce contexte comme un luxe pour beaucoup d’entreprises.
Pourtant, le moment est arrivé pour tout remettre en cause et prendre les mesures nécessaires en vue de rendre l’entreprise plus dynamique et à fort rendement. La récession de la demande mondiale constitue une occasion pour faire une pause de réflexion et tracer les nouvelles orientations de l’entreprise, définir les marchés à cibler et affûter les moyens de production. La reprise post-Covid, qui se fait encore désirer, se prépare dès maintenant. Les entreprises sont appelées à prendre leur bâton de pèlerin pour aller prospecter de nouveaux marchés et approfondir leur présence dans les marchés traditionnels comme ceux de l’Europe.
En effet, notre présence dans le Vieux Continent, contrairement à ce que l’on a tendance à croire, est encore limitée. Nos entreprises effleurent à peine un marché qui compte quelques centaines de millions de consommateurs au pouvoir d’achat assez élevé. Des opportunités énormes se présentent dans ce marché, mais ne sont pas exploitées par nos entreprises, qui, ne sont pas inscrites dans les plateformes virtuelles. Celles-ci regroupent des milliers d’entreprises compétitives qui proposent des produits à prix abordables.
Les entreprises tunisiennes peuvent suivre cette tendance en hissant leurs produits vers le haut de gamme, et ce, pour contourner les produits bas et moyens de gamme exportés massivement par certains pays asiatiques. D’où la nécessité d’affûter leurs moyens de production, en tenant compte des nouvelles orientations mondiales au niveau de la consommation. L’heure est venue de prospecter de nouveaux marchés dans les quatre coins du monde, et de sonder les centrales d’achat, les circuits de distribution et les grandes enseignes de consommation. Face à la récession de la demande mondiale, il ne faut surtout pas baisser les bras et accepter cette situation en tant que fatalité. Au contraire, il faut bouger et dénicher de nouveaux marchés non encore explorés et ils sont nombreux. Le problème se pose surtout pour les entreprises de petite et de moyenne tailles, qui ne savent pas sur quel pied danser dans ce contexte marqué par la pandémie, qui a causé un désordre au niveau des transactions commerciales. La mise à niveau est donc indispensable pour reclasser les priorités tout en engageant, en parallèle, des opérations de marketing agressif vers les marchés à fortes potentialités afin d’en tirer le meilleur profit au cours de la période à venir.