Accueil Sport En marge de la deuxième victoire de l’Espérance devant Ezzamalek (1-0) : L’Espérance flirte avec l’excellence…

En marge de la deuxième victoire de l’Espérance devant Ezzamalek (1-0) : L’Espérance flirte avec l’excellence…

Battre Ezzamalek à l’aller et au retour est le meilleur message de dissuasion que pourrait lancer l’Espérance à ses prochains adversaires de l’actuelle édition de la Ligue des champions.

C’est  la première fois de l’histoire de l’Espérance et d’Ezzamalek que l’un de ces deux grands clubs bat l’autre en aller et retour.

Cette réalisation historique est revenue à l’Espérance qui est parvenue à confirmer son ascendant du match de Radès (3-1) en allant damer le pion aux Zamalkaouis  dans leur antre du Caire (1-0).

Ce fut fait avec beaucoup de mérite dans un duel précèdé de rebondissements qui plaidaient en faveur d’Ezzamalek. D’abord avec la récupération de son entraîneur Patrice Carteron qui a pris la place du limogé Jaime Pacheco. Ensuite, après la déconvenue essuyée par l’Espérance à Sousse (0-2) quelques jours auparavant dans son classico avec l’ESS.

Ezzamalek devait recevoir  l’Espérance avec plus de chances de renverser la vapeur et de lui infliger sa première défaite dans la poule «D» de l’édition 2020-2021. Mais il n’en fut rien.

Ezzamalek, sans mordant

Le deuxième choc du Caire allait nous réserver beaucoup d’enseignements, tout en étant loin des prévisions avancées par les spécialistes.

Une fois de plus, cette rencontre nous a donné la preuve que le fait de dominer n’est pas toujours syonyme de victoire.

Ezzamalek a monopolisé la balle beaucoup plus que l’Espérance, mais c’était sans efficacité, surtout lors de la première mi-temps dans laquelle le keeper «sang et or», Farouk Ben Mustapha, n’a jamais été inquiété. C’est dire l’effet de la pression et de l’obligation de résultat qui pesait de tout son poids sur les Cairotes qui n’avaient d’autre alternative que de gagner face à l’Espérance pour préserver leurs chances de qualification au tour suivant. Et c’est sûrement cette épée de Damoclès qui a empêché les joueurs d’Ezzamalek de jouer sur leur juste valeur et de développer un football agressif et conquérant.

Les camarades de Ferjani Sassi et d’Achraf Ben Charki étaient comme constipés et incapables de prendre d’assaut la forte citadelle espérantiste. Il faut dire que les joueurs de l’Espérance étaient, au contraire, très à l’aise sur le terrain. Chose qui leur a permis d’absorber la «fougue» de leur adversaire et de le laisser sur ses gardes car il savait pertinemment qu’un nouveau faux pas avec le représentant du football tunisien allait être fâcheux sans l’ombre d’un doute.

Avec ce genre de condition où le mental d’une équipe entière se trouve altéré, il devient impossible de produire un rendement positif.

La maturité de l’Espérance

Dans ce choc de titans, il y avait aussi un duel tactique entre Carteron et Chaâbani. Ces deux vieilles connaissances ont mis au point la stratégie qui semblait être la bonne pour avoir le mot de la fin. Il est à rappeler que ces deux techniciens se sont rencontrés six fois par le passé. Le Français a eu droit à quatre victoires contre deux pour Chaâbani. Ce dernier vient ainsi ajouter une troisième victoire qu’il épingle dans son tableau de chasse aux dépens de ce vieux briscard qui a roulé sa bosse un peu partout en Afrique et dans les pays du Golfe.

On a souvent critiqué Chaâbani pour certains choix tactiques et humains. Mais, avant-hier, l’approche tactique du timonier «sang et or» était parfaite. Toutes les brèches étaient fermées sans la moindre concession de l’initiative offensive par le biais de contre-attaques intelligemment orchestrées.

Le trio de l’entrejeu, composé de Abderraouf Benguith, Mohamed Ali Ben Romdane et Fusseini Coulibaly, était tout juste impérial en parvenant à concilier le jeu de couverture et de reconversion. Tout cela avec une rapidité dérangeante pour l’adversaire. Quant au trio de l’attaque : Hamdou El Houni, William Tougui et Abdel Basset, il était très menaçant tout au long de la partie. Ce qui a empêché les latéraux égyptiens de s’aventurer à soutenir leur attaque.

Mais la palme revient spécialement à trois joueurs «sang et or» : Hamdi  Nagguez, Farouk Ben Mustapha et Hamdou El Houni. Ce dernier est vraiment un énorme trésor qui existe l’envie de tous les rivaux du club de Bab Souika. C’est lui qui fut l’artisan de ce nouveau et éclatant succès de l’Espérance. Grâce à cette victoire, ô combien précieuse, l’Espérance est qualifiée aux quarts de finale à deux journées de la clôture de l’étape des poules.

De plus, les «Sang et Or» ont signé, à 99%, l’élimination d’Ezzamalek. Ce qui est déjà une jolie performance en soi. Une belle revanche aussi !

Mais ce qui réconforte le plus, c’est la maturité et l’assurance avec lesquelles a joué l’équipe de Bab Souika qu’aucun adversaire africain ne souhaiterait affronter aux prochains tours.

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