Accueil A la une Reboisement des forêts incendiées à Siliana : Plus de 3.340 arbres plantés à Kesra

Reboisement des forêts incendiées à Siliana : Plus de 3.340 arbres plantés à Kesra

12 millions d’arbres devront être plantés sur deux ans, soit un pour chaque habitant.

En Tunisie, jusqu’au mois d’août 2020, pas moins de 438 incendies ont été enregistrés, lesquels ont ravagé quelque 1.958 hectares de forêts. L’impact de ces incendies est immense, à commencer par l’atteinte à la diversité biologique (arbres et arbustes, avec toute la faune et la flore qui leur sont associées), jusqu’à la perte d’emplois des habitants de ces régions, qui considèrent les forêts comme une source de revenus vitale.

Pour protéger ce patrimoine naturel, le collectif ‘’Soli&Green’’, une ONG opérant sous le volet associatif, qui lutte contre les catastrophes environnementales en organisant des actions de reboisement, nettoyage, tri sélectif et recyclage dans le but d’instaurer un mouvement Green solidaire conscient, vient de lancer une série d’opérations de reboisement dans plusieurs régions du pays. La dernière en date a été lancée les 13 et 14 mars à Kesra, dans le gouvernorat de Siliana, et ce, en collaboration avec l’association ‘’Tounes clean up’’.

L’heure du reboisement a sonné…

Houssem Hamdi, activiste environnemental qui pilote cette action, indique que la superficie des forêts en Tunisie s’étale sur 1,2 million d’hectares, situés dans les régions du Nord-Ouest, du Centre-Ouest et du Nord. Pour ce faire, la plupart des opérations de reboisement seront menées dans ces régions qui ont été, malheureusement, mises à nu après la série des incendies qu’a connue le pays durant ces dernières années. A cela, il ajoute que les forêts constituent une source de revenus pour la population rurale.

« Chaque année, les feux de forêts font des ravages dans notre pays… Mais pour récupérer ce que le feu a dévoré en seulement quelques jours, il faut attendre au moins six ans pour voir nos forêts, qui sont mises à nu, se régénérer… Face à ce constat et afin de renverser la donne, l’heure du reboisement a sonné dans les massifs forestiers, décimés par les incendies des dernières années. Pour ce faire, de jeunes activistes ont décidé de prendre l’affaire en main ; ils se sont mobilisés et ont entamé des campagnes de plantation dans plusieurs régions du pays avec, comme objectif principal, de planter 12 millions d’arbres d’ici deux ans, soit un arbre pour chaque habitant », souligne-t-il.

Réussir à dépasser l’objectif fixé

Hamdi ajoute que cette initiative a été lancée depuis deux ans et les efforts se poursuivent encore pour replanter des arbres dans les régions sélectionnées et éviter par la suite les risques de désertification et d’érosion qui menacent, tout le temps, les forêts.

S’agissant de leur dernière opération, Houssem Hamdi affirme qu’elle vise le reboisement des forêts incendiées après la révolution à Kesra, dans le gouvernorat de Siliana. Leur travail a, bel et bien, porté ses fruits, puisqu’ils ont, encore une fois, réalisé le défi de planter plus de 3.340 arbres en deux jours seulement (entre les 13 et 14 mars), dépassant à cet égard l’objectif initial fixé de planter 3.200 arbres.

«Le reboisement des forêts incendiées est, en fait, un projet national qui a été lancé par Soli&Green, en collaboration avec les commissariats régionaux au développement agricole dans le pays, le corps foresterie de l’arrondissement de Siliana et d’autres régions, et plusieurs autres associations qui ont bien aidé à la réussite de cette action…

Jusqu’à présent, on a planté des centaines de milliers d’arbres à Siliana, Nabeul, Jendouba, Béja. D’autres régions suivront bientôt cet exemple et cette initiative remarquable… », précise le jeune activiste, tout en ajoutant que la prochaine étape sera à Sidi Amer (encore à Siliana), où la forêt constitue un lieu de vie et de travail et l’une des principales sources de revenus pour les habitants de la région. Et pour faire réussir cette opération, Houssem Hamdi affirme que l’association est en train de planter des arbres bien adaptés à leur milieu, selon la spécificité de chaque région. Mais le travail ne s’achève pas à ce niveau-là, il faut former les gens et assurer le suivi ainsi que le contrôle car planter ne suffit pas. Il faut arroser et protéger les jeunes plants…

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