Le sélectionneur national et son adjoint doivent revoir sérieusement leurs choix des joueurs. Certains ont été lésés en faveur d’autres. Les choix tactiques doivent être également revus au risque que notre sélection se fasse éliminer aux qualifications du Mondial 2022.
Sur le papier, le parcours de l’équipe de Tunisie lors des éliminatoires de la CAN 2021 est plus qu’honorable. Notre sélection nationale a composté son billet pour la phase finale du tournoi continental depuis la 4e journée des qualifications. Elle a également clôturé ces éliminatoires sur une note positive en remportant son match devant la Guinée équatoriale, sans compter le large succès obtenu devant la Libye.
Enfin, notre team national n’a perdu aucun match durant ces éliminatoires. Sur le terrain, c’est une autre paire de manches.
Au mois de novembre dernier au moment où l’équipe de Tunisie avait assuré sa qualification à la phase finale de la prochaine CAN, on se plaignait déjà de la manière par laquelle elle avait procédé contre la Tanzanie, notamment à cause d’une piètre deuxième mi-temps.
Contre la Libye, la nonchalance de nos joueurs aurait pu leur coûter cher en période initiale. Un but encaissé après une vingtaine de minutes de jeu.
Il en a fallu presque autant avant que notre sélection ne revienne dans le match grâce au but égalisateur d’Elyès Skhiri (39e). Et si nos joueurs ont livré une grande deuxième mi-temps face à la Libye, ils étaient incapables d’en produire une contre la Guinée équatoriale. Nos internationaux ont, certes, gagné.
Mais c’était une victoire étriquée. Nous avons même évité l’égalisation dans le temps additionnel.
Mais que fait encore M’sakni en sélection ?
A voir certains choix faits par le sélectionneur national et son adjoint, il y a de quoi se demander si le staff technique national est totalement libre de ses choix ou subit-il des influences de tout bord ? Car si ce sont vraiment les choix de Mondher Kebaïer et son adjoint, il y a de quoi s’interroger. D’abord, l’entêtement à faire jouer Youssef M’sakni qui, aussi talentueux soit-il, n’est pas impliqué à 100%, croyons qu’il lui suffit d’être présent pour que la magie opère. C’est l’inverse qui s’est produit, particulièrement contre la Guinée équatoriale. A deux reprises, il a été servi sur un plateau pour, au final, rater lamentablement le cadre. La titularisation de Youssef M’sakni était au détriment d’autres joueurs, notamment le nouveau venu, Sébastian Tounekti, remplaçant contre la Libye, mais qui n’a pas joué. A se demander pourquoi l’avoir convoqué si c’est pour le laisser sur le banc ? A se demander aussi pourquoi priver l’EST de Mohamed Ali Yaâkoubi avec les problèmes que le club a eus en défense contre l’USM samedi pour, au final, le laisser sur le banc des remplaçants ?
Laisser Yaâkoubi et Tounekti sur le banc des remplaçants et incorporer M’sakni en cours de jeu contre la Libye et le titulariser face à la Guinée équatoriale : c’est franchement insensé ! Car pour rendre service, Mondher Kebaïer n’a pas hésité à aligner Moez Hassen une mi-temps contre la Guinée équatoriale.
Bref, certains choix sont incompréhensibles et à revoir. Quand on voit Youssef M’sakni traîner les pieds, rater lamentablement et on le titularise quand même, il y a de quoi s’interroger qui est le véritable patron des vestiaires ?
Ph. Mokhtar HMIMA