« L’équipe de travail ne ménage aucun effort pour être à la hauteur de sa tâche. En dépit du manque de personnel médical et de l’insuffisance des équipements et du matériel médicaux, les choses se déroulent comme prévu », affirme le docteur Bouchnak.
Au centre de vaccination de Médenine contre la Covid-19, le rythme va croissant. Il faut dire que les médias sont pour beaucoup pour cette vague massive de personnes dont l’âge dépasse les 65 ans, surtout quand on évoque le passeport médical qui sera un jour exigé lors des voyages à l’étranger. Et c’est la délégation de Zarzis qui occupe la première place, selon un petit sondage .
Le docteur Bouchnak, omniprésent, suit de près ces scènes de vaccination et multiplie les déplacements entre les deux centres de Médenine et de Djerba, tout comme le docteur Zeid El-Anz, adjoint du directeur régional de la santé au gouvernorat de Médenine et qui était ce lundi avec un groupe de représentants des organismes européens qui ont financé les acquisitions du vaccin, en visite de suivi et de contrôle à Médenine. A ce propos, ils n’ont pas caché leur satisfaction pour le travail accompli malgré la simplicité de moyens de bord dont dispose le centre .
En effet, dans un entretien assez bref, le Dr Bouchnak, satisfait du travail réalisé, nous a appris de sa part : «L’équipe de travail ne ménage aucun effort pour être à la hauteur de sa tâche. En dépit du manque de personnel médical et l’insuffisance des équipements et du matériel médicaux, les choses se déroulent comme prévu».
Et d’ajouter : « Au cours de la première semaine, un homme a senti un peu de malaise et de fatigue. Il a été gardé en observation au service d’urgence pendant deux heures, avant de sortir sain et sauf. A part ça, tout se passe bien dans le centre. Le protocole sanitaire est bien respecté. Le programme de travail est bien suivi. Les personnes âgées dans les maisons de repos et les détenus dans le seul établissement pénitentiaire de la région et inscrits seront aussi vaccinés prochainement sur place ».
Le spectacle est différent à Zarzis
D’autre part, et dans le domaine de la santé, la tension est à son comble, à Zarzis où un rassemblement a eu lieu lundi devant l’hôpital par des manifestants qui réclamaient le départ du directeur de cet établissement soupçonné de ne pas pouvoir remplir sa mission comme il se doit.
La grogne a commencé à monter quand la ville a été privée de centre de vaccination, puis l’étincelle qui a fait haussé le ton est quand une pauvre femme, sur le point d’accoucher, n’a pas été hospitalisée. On lui a dit de choisir entre la clinique ou l’hôpital de Ben Guerdane, parce qu’il n’y a pas de gynécologue à Zarzis.
En effet, il y a un manque criard de personnel médical et paramédical.
Tout le monde le sait. Pas de spécialistes dans presque tous les services ( radiologie, pédiatrie, gynécologie, cardiologie…), mais jusqu’à quand ?, se demandent les membres du syndicat de l’hôpital soutenant les protestataires qui ajoutent : « Où sont passées les grandes quantités de médicaments envoyées de Paris par les associations zarzissiennes ?». Enfin, si la manifestation de lundi n’a duré qu’une seule heure, celle, prévue aujourd’hui et réclamant la tête du directeur, ne sera pas sans résultat, d’après Béchir Jaïdi, conseiller municipal.