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BILLET: entre espoir et inquiétude

Alors que le tourisme mondial est à l’arrêt depuis la propagation de la pandémie du covid-19, mettant en péril des compagnies aériennes et des entreprises hôtelières, ainsi que l’ensemble de l’écosystème touristique, des lueurs d’espoir commencent à pointer à l’horizon grâce aux campagnes de vaccination engagées par l’ensemble des pays, mais dans des proportions très différentes. Depuis plus d’une année, le secteur du tourisme est entré en décadence, avec un bilan dramatique, au terme d’une saison 2020 ratée et au goût de faillite. Les indicateurs montrent que les recettes touristiques cumulées ont baissé de 52% jusqu’au 10 mai dernier, moyennant 47 MDT par rapport à l’année dernière. Pour ce qui est des devises de la dette extérieure cumulées, elles ont régressé de 2% jusqu’au 17 mai (20,8 milliards de dinars contre 21,6 milliards de dinars en 2020, soit une baisse de 900 MDT). Les professionnels, eux, prennent leur mal en patience et espèrent une reprise avant le début de la prochaine saison estivale. Pour s’éloigner du spectre d’une nouvelle année blanche, comme celui de l’an dernier, la promotion et l’accompagnement sont les deux maillons essentiels à la réussite de la chaîne de valeur de ce secteur, si sensible aux fluctuations d’ordre macroéconomique.  A quelques semaines du début de la saison estivale, les professionnels du tourisme sont dans l’expectative, entre espoir et inquiétude. La crise sanitaire engendrée par la pandémie du covid-19 dure depuis plus d’un an et une troisième vague de contaminations touche actuellement de nombreux pays.  Comme dans le reste du monde, ce secteur a bien souffert de la pandémie du covid-19, essuyant de lourdes pertes. Ses répercussions  sont apparues conséquentes au niveau des différentes branches d’activités et établissements y afférents : transport, restauration, artisanat, guides touristiques, agences de voyages, compagnies aériennes…

Depuis plus d’un mois, la Tunisie a entamé la campagne de vaccination en vue de gagner triplement dans les mois d’après: éviter une quatrième vague féroce, sauver la reprise sociale et économique à partir de la saison estivale, dans l’espoir de se positionner dans la zone «verte» pour assurer sa convalescence économique et s’ouvrir sur de nouveaux horizons. Entre un monde « vert » ouvert à des échanges fluides et au tourisme, et un monde « rouge » isolé, la Tunisie  n’a pas de choix. Sa relance économique et sociale en dépend. A partir du mois de juin 2021 et pour au moins une année, le monde sera cloisonné par un zoning covid : zone verte pour les pays qui ont su ou pu vacciner une bonne partie de leur population et contrôler l’épidémie chez eux, et une zone rouge où le virus continuera à circuler librement ou presque, avec peu de vaccinations. Certainement, une zone orange entre les deux avec des restrictions au gré des pays et du virus.  La Tunisie, en l’occurrence, a besoin d’une reprise sociale, économique, touristique et culturelle dans les quelques semaines à venir. La prochaine saison estivale doit être le début de la convalescence et de la reprise, avec, à la clé, beaucoup de plus–value. Nous en détenons les moyens: une situation épidémiologique sous contrôle et une campagne de vaccination qui s’accélère au fur et à mesure. Le ministère de tutelle doit mettre le paquet pour promouvoir la destination Tunisie à travers un important dispositif de marketing international, national et institutionnel afin d’amorcer la reprise du secteur dès que les conditions sanitaires le permettront. Quoique les doutes persistent, les professionnels, eux, espèrent un retour vers le chemin de la normalité et prient pour que l’année 2021 soit un peu meilleure que 2020. Certes, ils ne sont pas les seuls à en pâtir. Acculée par sa situation financière difficile, d’autres établissements ont  montré des signes d’impatience.  Autrement dit, une lueur d’espoir pour les agences de voyages, hôteliers et autres restaurateurs qui n’en demandent pas plus afin de lancer la campagne été 2021 pour pouvoir combler un peu l’immense gouffre financier enduré en une année de suspension de leurs activités.

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