La famille médiatique s’est réveillée hier dans la consternation en apprenant la disparition de Mohamed Ben Ezzeddine, journaliste et ancien PDG de la TAP et de Snipe-La Presse, après un combat contre le Covid. Avec son décès, les journalistes tunisiens ont perdu une belle plume, un grand patron, un ami et frère ainsi qu’un ardent défenseur de la liberté de la presse.
Titulaire d’une licence en lettres modernes de l’Université de Bordeaux (France), le regretté a commencé sa carrière comme journaliste à l’agence TAP, pour gravir rapidement plusieurs échelons jusqu’à occuper le poste de directeur de la rédaction.
Il a ensuite occupé de hautes fonctions en tant que PDG à La Presse et à la TAP. Sa carrière professionnelle a été dense et riche et garnie de plusieurs responsabilités à l’âge d’or du secteur. Chargé de mission au cabinet du ministre de l’Information, chef du bureau de la TAP à Paris, directeur général de l’information au ministère des Affaires étrangères, il a été décoré des insignes de chevalier de l’ordre de la République et des insignes de l’ordre du mérite national au titre du secteur culturel.
Tout au long de son parcours, il portait une attention toute particulière à tout ce qui se passait en Tunisie et a notamment participé à plusieurs missions à l’étranger. Il était une grande conscience du monde et l’une des plus belles plumes de la presse tunisienne. Malgré l’anonymat de ses écrits à l’agence Tunis-Afrique Presse, ce monument du journalisme a su écrire l’histoire à la force de sa plume. Ses collègues et amis consulteront leurs cœurs pour rivaliser par leurs faire-part tout ce qui intéresse la mémoire de feu Mohamed Ben Ezzeddine, ce cher et précieux disparu, et feront paraître au grand jour les rares qualités, les talents supérieurs qu’il avait tenus cachés pendant sa vie sous le voile de la modestie.
Dans le nombre infini d’éloges qui ont paru hier suite à son décès, nous avons cherché une consolation qui pût adoucir cette perte irréparable, tromper au moins notre douleur et calmer la vivacité de nos regrets. Mais on s’aperçoit rapidement qu’il était un homme supérieur à tous les éloges. Les actions, les sentiments, les hommes qu’il dirigeait, il les faisait plier à ses idées, à ses connaissances étendues, à sa volonté. Voilà peut-être son secret révélé.
Né le 21 décembre 1946 à Tunis, le regretté était marié et père de cinq enfants. La Presse adresse à sa famille, à son auguste épouse, notre confrère Hayett Sayeb, à ses enfants et à tous les journalistes qui l’ont admiré, à tous les lecteurs qu’il a éclairés, à tous les citoyens qu’il a informés, ses condoléances les plus sincères.
Que Dieu le Tout puissant l’accueille dans Son Paradis et l’entoure de Sa grande Miséricorde.