Une séance de travail présidée par M. Habib Ammar, ministre du Tourisme et des Affaires culturelles par intérim, a été consacrée, mercredi 26 mai, à étudier les moyens de développement des activités touristiques, d’artisanat et culturelles dans le gouvernorat de Kébili, et ce, en présence de M. Moncef Chlaghmia, gouverneur de cette région, et le député Habib Ben Sidhom ainsi que de Mme Mahbouba Ben Dhifallah, députée, les présidents des municipalités de Kébili et de Douz, les présidents des festivals internationaux, les commissaires régionaux au tourisme et à l’artisanat, les cadres du ministère du Tourisme et des Affaires culturelles.
Le ministre a souligné que le gouvernorat de Kébili dispose de plusieurs richesses naturelles, culturelles et historiques à valoriser davantage et à développer en vue de contribuer au rayonnement de la région au double niveau national et mondial. Il a estimé que le tourisme saharien constitue un produit particulier qui mérite une stratégie à part pour le promouvoir et le commercialiser. Il est possible également de développer le tourisme sportif dans la région et notamment les sports mécaniques et le sport d’aventure dans le désert tunisien qui attire de nombreux férus de ces activités sportives. Le ministre a exprimé, dans ce cadre, la disposition du ministère d’augmenter les primes allouées pour fournir l’appui nécessaire aux festivals et les manifestations internationales visant à faire rayonner le gouvernorat de Kébili. Il s’agit aussi d’améliorer le contenu de ces festivals afin qu’ils deviennent un élément favorisant l’attraction des touristes et un point de repère dans le monde.
Développer les activités artistiques
M.Ammar a souligné la nécessité de mettre en place un programme destiné à la valorisation des sites archéologiques et historiques dans le gouvernorat de Kébili tout en assurant leur entretien et leur aménagement dans le but de diversifier le produit touristique et attirer plus de touristes. L’objectif consiste aussi à développer les activités culturelles et artistiques et à consolider l’infrastructure de base culturelle, à l’instar des maisons de la culture, les bibliothèques publiques, les espaces réservés à la musique et les activités artistiques et le théâtre. L’appui concernera aussi les associations et les clubs culturels dans le but de hisser le niveau de la culture globalement dans le gouvernorat de Kébili. S’agissant de l’artisanat, le ministre a indiqué que les petits artisans doivent bénéficier d’un encadrement et d’un soutien pour leur permettre de surmonter les effets de la pandémie du coronavirus. Il a appelé à l’organisation de points de vente de l’artisan au consommateur en examinant la possibilité de multiplier les salons régionaux en collaboration avec les autorités régionales et les structures concernées, et ce, pour permettre aux artisans de commercialiser leurs produits au cas où les conditions sanitaires seraient améliorées. Il est nécessaire, cependant, d’appliquer rigoureusement le protocole sanitaire en vue d’éviter la propagation de la contagion. Il a appelé, de même, à développer l’industrie du bois de palmier qui caractérise la région de Kébili en encadrant les artisans pour les aider à exposer et commercialiser leurs produits. Le ministre a mis en exergue dans ce cadre les efforts déployés par les parties prenantes en vue de permettre à 110 artisanes et artisans de bénéficier de « crédits Covid », soulignant la nécessité d’accélérer l’octroi du reste des crédits à leurs bénéficiaires pour les aider à surmonter les effets de cette crise.
Vétusté du parc de transport
Au cours de cette séance de travail, les discussions ont porté sur les solutions envisagées en vue de remédier aux difficultés liées à la vétusté du parc de transport touristique et les moyens à utiliser pour changer cette situation pour permettre l’exercice de l’activité touristique dans les meilleures conditions possibles et de façon sécurisée. M. Habib Ammar a insisté sur la nécessité d’examiner la création d’un mécanisme assurant l’exercice de l’activité touristique au sein du Sahara tunisien tout en mettant en place un plan d’action et d’évacuation en cas d’accidents. Le ministère est, en tout cas, disposé à contribuer à installer des réseaux téléphoniques dans différentes zones dans le Sahara qui accueille près de 150 mille touristes annuellement. Pour ce qui est du développement de certaines activités relevant du tourisme alternatif dans le gouvernorat de Kébili, le ministre a rappelé que son département œuvre à revoir les cadres juridiques organisant ce secteur pour l’adapter à la nature de l’activité et permettre aux professionnels de bénéficier de certains avantages en vue de faciliter l’exercice de leurs activités dans ce cadre. S’agissant de l’environnement et de l’aménagement des zones touristiques, le ministre a souligné que toutes les parties concernées prennent leurs responsabilités. Il a relevé que le ministère du Tourisme est disposé à soutenir les programmes d’aménagement et d’éclairage présentés par les municipalités dans la région à condition qu’ils soient conformes aux conditions techniques et administratives. Le ministère compte agir pour trouver des solutions aux situations foncières en suspens dans la région en coordination avec les parties intervenantes. Pour ce qui est des projets bloqués à l’instar de la place Hanich et l’ancien marché à Douz et l’ancienne Kébili, le ministre a appelé les municipalités et la région à présenter des dossiers cohérents et répondant aux conditions en vigueur, et ce, pour pouvoir les traiter d’autant plus que le ministère est disposé à contribuer à fournir l’appui nécessaire à ces projets susceptibles de stimuler l’activité touristique et économique dans la région et d’accélérer le rythme du développement et de créer des postes d’emploi.
Le ministre s’est félicité, enfin, de l’intérêt des députés de la région de Kébili pour les secteurs touristiques, artisanaux et culturels en tant que catalyseur de l’économie nationale en général, participant à l’accélération du rythme du développement régional, en particulier. Il a appelé les parties prenantes à soutenir davantage le rôle des autorités régionales et locales dans la réalisation du développement escompté précisant que le ministre tient compte de toutes les propositions de la région.