Ce qui s’est passé à l’Etoile face à l’ESZ était prévisible pour maints connaisseurs en foot. L’élimination douloureuse d’une Etoile, qui compte un bon effectif et quelques très bons joueurs qui peuvent faire la différence, a «commencé» juste quelques instants après avoir éliminé l’EST à Radès.
Euphorie exagérée (ce n’était que le tour des seizièmes) d’une équipe qui s’est donnée à 100% pour l’emporter sans prévoir la récupération, et surtout des déclarations polémiques et si «frustrantes» de la part du président de l’ESS, ainsi que le profil et les traits de l’équipe conduisaient sans le moindre doute à un échec à Zarzis. On aurait dit que l’ESS avait atteint son objectif et s’était assurée de remporter déjà la coupe après sa bonne sortie devant l’EST. Et pourtant, ce n’était qu’un simple match qu’il fallait oublier.
Et surtout un adversaire à sortir de la tête des Etoilés. Qu’est-ce qui explique alors cet effondrement technique et mental des Etoilés qui avaient des joueurs plus forts et plus expérimentés que ceux de Zarzis? On n’a pas reconnu l’équipe qui, trois jours auparavant, quadrillait bien le terrain à Radès. Ni envie, ni solutions, ni duels gagnés et surtout ni réussite. Pour la énième fois, Lassaâd Dridi rate l’après-victoire. Il l’a fait après la victoire face à l’EST en championnat, et, avant cela, après une série de 7 victoires de suite. Cette fois, c’est tuant, ça enterre la saison d’une Etoile qui vit mal son exercice et qui se trouve mal gérée. Et Ridha Charfeddine dans tout cela? Le président étoilé, qui n’a pas mâché ses mots après le match de l’EST, s’est mis sur le dos les supporters étoilés qui n’ont pas aimé sa façon de parler. Il est un homme seul maintenant. La Coupe était le dernier «palliatif» à cette crise aiguë de l’ESS. Maintenant, c’est un véritable échec en championnat, en Coupe et en Afrique, sans parler du chaos des autres sections. Le foot reste la vitrine du club, et malgré un effectif de qualité (par rapport aux autres clubs), cette Etoile n’arrive pas à gagner, à triompher et à s’exprimer. Un malaise qui dure depuis des années, un indiscutable «syndrome» à l’Etoile. Ce n’est plus cette équipe qui a triomphé dans les années 60, 70 et 80 et celle qui a conquis l’Afrique sous la houlette de Dos Santos et ensuite sous la conduite de Marchand, participant même au Mondial. Ce n’est plus cette Etoile qui a gagné un titre de champion en 2016 et trois Coupes de Tunisie en 2012, 2014 et 2015. C’est une autre équipe, pas bien dans sa tête. Quand le mental ne suit pas, rien ne suit. L’Etoile a très mal géré l’après-qualification contre l’EST. Une vraie leçon de football.