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Climat des investissements | La dernière ligne droite

Le premier souci des investisseurs est la réussite de leur projet et sa rentabilité. C’est pour cela qu’ils consacrent beaucoup de temps à l’étude approfondie du projet à lancer ainsi que du marché qu’ils comptent investir. Ils ont droit à un accompagnement de la part d’un expert au sein des pépinières de projets installées dans plusieurs régions du pays.

L’investissement en Tunisie suit son cours normal malgré la crise du covid-19 qui a pesé de tout son poids sur tous les secteurs d’activités. Certains détenteurs de capitaux ne sont pas découragés et veulent encore investir dans la création de projets non seulement dans le Grand-Tunis et les grandes villes côtières mais aussi à l’intérieur du pays, dans les zones dites de développement régional. C’est un bon signe qui prouve que les déclarations d’investissements ne reculent pas devant le choc sanitaire qui a ébranlé le tissu économique et de services du pays.

Ainsi, le mois de mars 2021 a connu la déclaration de 400 projets correspondant à un montant d’investissement de 240.6 MD et des créations d’emplois au nombre de 5.254. Par rapport au mois précédent durant lequel 335 projets, 332.2 MD d’investissement et 5.360 emplois ont été déclarés, le mois de mars 2021 a connu une augmentation de 19.4% au niveau des projets à réaliser, une baisse de 27.6% au niveau des investissements déclarés et une baisse de 2.0% au niveau des emplois à créer.

La création des emplois dans divers secteurs va contribuer à baisser le taux de chômage dans les régions intérieures  où les sans-emplois se comptent par centaines. Diplômés de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, ces jeunes ne trouvent pas facilement un emploi correspondant à leur profil et sont obligés parfois de s’adonner à d’autres métiers, se contentant d’une rémunération modique en attendant mieux.

Le choix pour le secteur industriel

Durant le mois de mars 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 240.6 MD, contre 266.0 MD lors du mois de mars 2020, enregistrant ainsi une diminution de 9.5 %. Le nombre de projets déclarés a atteint 400 en mars 2021 contre 226 projets durant la même période de l’année 2020 (soit une augmentation de 77.0%). Ces projets permettront la création de 5.254 postes d’emplois, contre 3.163 postes d’emplois lors du mois de mars 2020, soit une augmentation de 66.1%.

Le premier souci des investisseurs est la réussite de leur projet et sa rentabilité. C’est pour cela qu’ils consacrent beaucoup de temps pour l’étude approfondie du projet à lancer ainsi que du marché qu’ils comptent investir. Ils ont droit à un accompagnement de la part d’un expert au sein des pépinières de projets installées dans plusieurs régions du pays. Ainsi, le bénéficiaire de l’encadrement propose son idée de création de projet qui sera examinée par l’expert. Ce dernier apporte, au besoin, les correctifs nécessaires avant l’approbation du projet et la préparation du dossier à présenter à la banque chargée du financement.

La Banque tunisienne de solidarité et la Banque de financement des petites et moyennes entreprises sont les institutions qui ont investi dans les nouvelles créations réparties dans toutes les régions du pays. C’est un investissement à risque qui nécessite un suivi régulier du projet pour éviter l’échec. Les Sociétés d’investissement à capital risque (Sicar) peuvent entrer, elles aussi, dans le capital de ces créations pour rectifier le tir au besoin et permettre au projet de réussir son lancement et surtout assurer sa pérennité.

Une aventure dans le monde des affaires

La création d’un nouveau projet constitue, en fin de compte, une aventure dans le monde des affaires qui peut s’avérer concluante ou non, et ce, malgré toutes les précautions prises. De plus, la durée de vie d’une entreprise dépend de plusieurs facteurs internes et externes qui se répercutent sur ses activités. Ainsi, la crise du covid-19, à titre d’exemple, a obligé plusieurs chefs d’entreprise  à mettre la clé sous le paillasson  et fermer les portes en mettant dans la rue l’ensemble ou une partie de l’effectif. L’entreprise a donc   un âge plus ou moins long et tous les soins doivent être prévus pour faire vivre le plus longtemps possible l’entreprise.

Durant les trois premiers mois 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 724.0 MD, contre 995.3 MD lors des trois premiers mois 2020, enregistrant ainsi une baisse de 27.3%. Le nombre de projets déclarés a atteint 970 au cours des trois premiers mois 2021 contre 957 lors des trois premiers mois 2021, soit une hausse de 1.4%. Ces projets permettront la création de 14.007 postes d’emplois, contre 14.561 postes d’emplois durant les trois premiers mois 2020, soit une baisse de 3.8%. Il est à noter que 61% des investissements déclarés durant les trois premiers mois de l’année 2021 sont dans le cadre des projets d’extension et de renouvellement de matériel.

Entre la déclaration de la création de projet et sa concrétisation sur le terrain, un grand fossé existe. C’est que, parfois, pour une raison ou une autre, le projet en question n’est pas réalisé. Le promoteur se désiste ou renonce à la création de son projet, et ainsi   toutes les prévisions en termes de création d’emploi et d’injection de  fonds  tombent à l’eau. D’où la nécessité de bien encadrer le promoteur et de remédier à tous ses problèmes — qui concernent souvent les procédures administratives, l’accès au financement pour la constitution du fonds de roulement, les procédures juridiques — pour ne pas décourager l’investisseur et le forcer à renoncer à la création de son projet.

En tout cas, les investissements déclarés dans le cadre des projets de création sont passés de 582.8 MD durant les trois premiers mois de l’année 2020 à 284.6 MD au cours des trois premiers mois de l’année 2021, enregistrant ainsi une baisse de 51.2%

Les investissements déclarés dans le cadre des projets autres que création (extension, renouvellement de matériel,…) ont atteint 439.4 MD contre 412.5 MD au cours des trois premiers mois de l’année 2020, soit une augmentation de 6.5%. Le nombre de ces projets a augmenté de 26.9% et les emplois y afférents sont passés de 6.908 postes d’emplois à 8.481 au cours des trois premiers mois de l’année 2021 (+22.8%).

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