Le contingent de joueurs qui devront se relayer en dix jours, l’espace de trois matchs amicaux, va permettre de se faire une idée d’ensemble sur la qualité du groupe choisi par Mondher Kebaier.
Il y a les professionnels aguerris qui doivent confirmer leur statut d’indéboulonnables et cadres de l’EN, tels que Wahbi Khazri, Dylan Bronn, Naïm Selliti et Seïfeddine Khaoui et les nouveaux arrivants qui doivent tirer leur épingle du jeu pour gagner leur place. La liste des joueurs inamovibles de la sélection nationale se complète avec Ilyès Skhiri au milieu de terrain, Youssef Msakni qui retrouve des couleurs avec Al Arabi au Qatar ou les joueurs pensionnaires du championnat d’Egypte, Ali Mâaloul et Ferjani Sassi, qui brillent de mille feux ainsi que les défenseurs Mohamed Drager à l’Olympiakos et Yassine Meriah en Turquie avec Ceykür Rizespor. Cette flopée de joueurs habitués de la sélection seront-ils épargnés à l’occasion du premier match face à l’Algérie ou alignés d’entrée ? Trois confrontations consécutives, respectivement le samedi 5 juin contre la République Démocratique du Congo, le vendredi 11 juin face à l’Algérie et enfin le Mali pour terminer la tournée amicale le mardi 15 juin… Toutefois, l’effectif connaît une métamorphose continue au fil des rassemblements depuis au moins une année sous l’ère de Mondher Kebaïer. On pense à Hannibal Mejbri, brillant réserviste qui accède au groupe professionnel de Manchester United et Omar Rekik qui joue avec les U23 d’Arsenal. Ali Youssef avec le club suédois d’Häcken, Sébastien Tounekti du FC Bodo Glimt en Norvége, Aïssa Laïdouni du mastodonte hongrois, le FC Ferencvaros. Le plus difficile aujourd’hui est de définir l’ossature réelle de l’équipe nationale qui va devoir aller chercher un précieux ticket pour le mondial qatari.
Concurrence à tous les niveaux
Le bon point du groupe convoqué par Captain Kebaïer, c’est le doublage des postes dans tous les compartiments du jeu, de la défense à l’attaque. Avec quatre gardiens de but aussi talentueux l’un que l’autre, il y a l’embarras du choix même si le degré de forme pèsera lourd dans la balance avant chaque confrontation. Dans les bois, Farouk Ben Mustapha, Moez Ben Cherifia, Moez Hassen, Atef Dkhili.
Les défenseurs Ali Abdi, Adem Bellamine, Omar Rekik et Montassar Talbi (une sélection) devront marquer des points pour briser l’hégémonie actuelle composée de la quintette Haddadi-Bronn-Meriah-Kechrida-Drager.
Les milieux de terrain Hamza Rafia, Hannibal Mejbri, Anis Ben Slimane, Mohamed Ali Ben Romdhane, Aissa Aidouni seront la grande (re)découverte et constitueront une attraction. Rafia et Ben Slimane ont connu la joie de buteur en EN, quant aux autres, à eux de suivre en tapant dans l’œil du coach. En attaque, Issam Jebali (quatorze buts en cinquante-huit matchs en Danemark depuis 2019 ) et Seifeddine Jaziri, qui connaît une ascension avec Ezzamalek, devront faire trembler les filets à la manière de Wahbi Khazri.
La période que traverse l’équipe de Tunisie est favorable sur tous les plans. La qualification à la prochaine CAN en poche, l’optique des matchs éliminatoires qui vont débuter et la série de matchs amicaux vont permettre au coach Kebaier de ratisser large et d’y voir beaucoup plus clair au moment d’arrêter son groupe de vingt-trois joueurs qui vont débuter la campagne mondialiste le 1er septembre 2021 à Malabo en Guinée Equatoriale. Mondher Kebaier, qui est sur le point de boucler vingt-quatre mois de régularité à la tête de l’EN, a le mérite de ne pas se contenter des acquis et des certitudes de l’EN en composant un groupe élargi. Son bilan est positif même si les grandes confrontations contre les gros calibres du continent vont être le critère valide pour en juger mieux.